Coronavirus : sur la piste du BCG, nouvelle arme des chercheurs contre le Covid-19, un vaccin obligatoire uniquement en Guyane et à Mayotte

Le BCG serait-il une des pistes pour être immunisé contre le Covid-19?  En tout cas, des essais ont débuté dans d’autres pays pour mesurer l’impact de ce vaccin sur le coronavirus. La Guyane est citée en exemple.
Depuis quelques semaines la Guyane est citée en exemple par certains scientifiques. Ils font la corrélation entre le faible taux de mortalité de l’épidémie de Covid-19 sur notre territoire et le BCG. Des essais ont été initiés par la France, l’Australie et les Pays Bas. Dans l’hexagone, notamment, un essai clinique a commencé sur des soignants. Le vaccin BCG pourrait aider "notre système immunitaire à combattre toutes formes d’agressionsDurant cette épidémie de Covid-19, il y a une réponse inflammatoire forte en cas de contamination, le BCG pourrait atténuer cette inflammation".


Pas d'obligation en France depuis 2007

Le vaccin BCG ne fait plus partie des vaccins obligatoires depuis 2007 dans l’hexagone. Du nom de ses inventeurs, Bacille de Calmette et Guérin, il est le seul vaccin immunisant contre la tuberculose. Il suffit d’une seule vaccination. Depuis sa conception en 1921, il a été administré à 3 milliards de personnes. Pour lutter contre la pandémie toutes les pistes sont envisagées par les chercheurs afin de trouver une solution pour éradiquer le coronavirus.
 

Risque de tuberculose en Guyane

En Guyane, le BCG est obligatoire. Avec Mayotte, la Guyane présenterait dix fois plus de risques de contracter la tuberculose qu’en France hexagonale. Tout enfant né ou arrivé dans le département doit être vacciné. Depuis le 1er juin 2018, ces vaccins conditionnent l’entrée des jeunes enfants en collectivités : crèches, haltes garderies, assistants maternels, écoles ou encore colonies de vacances.
 

Trois à quatre mois

Il n'existe pas de données publiées sur l'effet protecteur que pourrait avoir le vaccin BCG sur la Covid-19. Rien ne permet d'affirmer qu'une vaccination permettra de réduire l'incidence et la gravité du Covid-19. Mais la mise en place d'essais cliniques est parfaitement justifiée. Il faudra trois à quatre mois pour que les premiers résultats de l’essai en France soient disponibles.