Les ressortissants français dans les régions touchées par le Covid-19 rejoignent pour la plupart leurs pays d’origine. C’est le cas de Jade Lama, jeune étudiante en commerce en Italie. Elle a dû quitter le sol italien après que les autorités italiennes aient décidé de fermer son école.
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C’est une date, dont elle se souviendra longtemps. Tout est allé si vite. Jade Lama jeune étudiante dans la ville de Castellanza en Lombardie a dû quitter précipitamment son école en raison de l’épidémie de Coronavirus en Italie. Actuellement le bilan fait état de 12 morts, 374 personnes infectées, huit régions et une province autonome touchées.
Jade Lama étudie le commerce international en programme Erasmus d’échanges universitaires en 2e année. Cette jeune guyanaise de 18 ans suivait tranquillement ses cours quand les premières alertes ont été lancées en Italie.
Au début, pas d’inquiétude particulière, puis progressivement au sein de la communauté universitaire, l’inquiétude s’installe. Quand le 7e décès à cause de COVID-19 et la mise en quarantaine de 11 villes sont annoncés, la panique gagne la communauté estudiantine étrangère. Son école est fermée. Les étudiants - qui le peuvent - décident de quitter le sol italien. Aujourd’hui, elle est à Paris, n’ayant pas de symptômes, elle s’oblige par mesure de précaution à rester confinée à son domicile.
JL : samedi dernier une de mes amies m’a informée qu’il y avait un cas de coronavirus en Italie, et que certaines villes étaient mises en quarantaine. Le soir, nous avons vu sur le site internet de notre école que l’école serait fermée du 24 au 29 février pour précautions sanitaires suite à la propagation de coronavirus dans la région. L’Etat a décidé de fermer les écoles, d’annuler les rencontres sportives et le carnaval. Il conseillait aux gens de ne pas bouger. Sur le coup je n’ai pas paniqué, j’ai juste informé mes parents.
MCT : Dans votre résidence, comment la nouvelle a été accueillie ?
JL : Dans la résidence universitaire, cela a été la panique notamment chez les étudiants français. Beaucoup d’entre eux ont décidé de rentrer chez eux. Moi j’ai pensé aux étudiants non européens mexicains, singapouriens etc… Je me suis dit que ce n’était pas évident pour eux. Je suis originaire de Guyane, mais j’ai la chance d’avoir de la famille dans l’hexagone. Le lendemain, le dimanche ça a commencé à devenir plus inquiétant, 3 morts…Là je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose.
MCT : Qu’est-ce qui vous a poussé à rentrer ?
JL : A Milan, ils ont fermé la résidence universitaire, je me suis demandé comment j’allais faire s’ils décidaient de fermer la mienne également, les gares, les aéroports. Je ne voulais pas me retrouver sans nulle part où aller. Mes parents m’ont pris un billet pour que je puisse rentrer sur Paris. Je suis allée très tôt à l’aéroport et j’ai pu partir. Je dois suivre les dispositions sanitaires cependant 14 jours. Aujourd’hui, il y a 12 morts en Italie, c’est grave.
MCT : Avez-vous été contactée par les autorités françaises ?
JL : le consul de France nous a incités à rentrer chez nous. Nous avons reçu des masques, nous n’avons pas eu de difficultés à l’aéroport pour partir. Avant de quitter l’Italie j’ai envoyé un message à mon école en France. On m’a répondu que si les cours reprennent, il faut retourner en cours. Puis j’ai reçu un mail de la direction générale de mon établissement me demandant de remplir un questionnaire.
MCT : Avant de quitter le sol italien, qu’est-ce qui vous a marqué ?
JL : la panique des étudiants. Le supermarché situé non loin de la résidence universitaire était vide. Pas vraiment de panique chez les habitants. C’était très calme dans la ville, ils n’avaient pas l’air inquiets. Il n’y a pas de cas avéré pour l’instant, donc c’était tranquille. J’attends plus d’infos de mon école. C’est censé ouvrir la semaine prochaine mais j’ai des doutes. De toutes les manières on m’a conseillée de ne pas rentrer tant que la situation n’était pas redevenue normale.
Je me sens bien, je n’ai aucun symptôme. Tout va bien au niveau santé. Je verrais dans quelques jours une fois la période des 14 jours passée. La seule chose qui m’inquiète réellement c’est le déroulement de mon trimestre, et si je pourrais rattraper les cours.
Comme Jade, ils sont des centaines de ressortissants français à l’étranger à avoir fait le choix de revenir en France, le temps que l’épidémie du COVID-19 soit circonscrite.
Pour toute personne ayant séjourné en Chine ou dans une zone où circule activement le virus dans les 14 jours précédents :
Un départ précipité
Jade Lama étudie le commerce international en programme Erasmus d’échanges universitaires en 2e année. Cette jeune guyanaise de 18 ans suivait tranquillement ses cours quand les premières alertes ont été lancées en Italie.Au début, pas d’inquiétude particulière, puis progressivement au sein de la communauté universitaire, l’inquiétude s’installe. Quand le 7e décès à cause de COVID-19 et la mise en quarantaine de 11 villes sont annoncés, la panique gagne la communauté estudiantine étrangère. Son école est fermée. Les étudiants - qui le peuvent - décident de quitter le sol italien. Aujourd’hui, elle est à Paris, n’ayant pas de symptômes, elle s’oblige par mesure de précaution à rester confinée à son domicile.
Voici son témoignage :
L'inquiétude s'installe crescando...
JL : samedi dernier une de mes amies m’a informée qu’il y avait un cas de coronavirus en Italie, et que certaines villes étaient mises en quarantaine. Le soir, nous avons vu sur le site internet de notre école que l’école serait fermée du 24 au 29 février pour précautions sanitaires suite à la propagation de coronavirus dans la région. L’Etat a décidé de fermer les écoles, d’annuler les rencontres sportives et le carnaval. Il conseillait aux gens de ne pas bouger. Sur le coup je n’ai pas paniqué, j’ai juste informé mes parents.
MCT : Dans votre résidence, comment la nouvelle a été accueillie ?
JL : Dans la résidence universitaire, cela a été la panique notamment chez les étudiants français. Beaucoup d’entre eux ont décidé de rentrer chez eux. Moi j’ai pensé aux étudiants non européens mexicains, singapouriens etc… Je me suis dit que ce n’était pas évident pour eux. Je suis originaire de Guyane, mais j’ai la chance d’avoir de la famille dans l’hexagone. Le lendemain, le dimanche ça a commencé à devenir plus inquiétant, 3 morts…Là je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose.
Pas de prise en charge officielle
MCT : Qu’est-ce qui vous a poussé à rentrer ?
JL : A Milan, ils ont fermé la résidence universitaire, je me suis demandé comment j’allais faire s’ils décidaient de fermer la mienne également, les gares, les aéroports. Je ne voulais pas me retrouver sans nulle part où aller. Mes parents m’ont pris un billet pour que je puisse rentrer sur Paris. Je suis allée très tôt à l’aéroport et j’ai pu partir. Je dois suivre les dispositions sanitaires cependant 14 jours. Aujourd’hui, il y a 12 morts en Italie, c’est grave.
MCT : Avez-vous été contactée par les autorités françaises ?
JL : le consul de France nous a incités à rentrer chez nous. Nous avons reçu des masques, nous n’avons pas eu de difficultés à l’aéroport pour partir. Avant de quitter l’Italie j’ai envoyé un message à mon école en France. On m’a répondu que si les cours reprennent, il faut retourner en cours. Puis j’ai reçu un mail de la direction générale de mon établissement me demandant de remplir un questionnaire.
Un confinement à Paris de 14 jours
MCT : Avant de quitter le sol italien, qu’est-ce qui vous a marqué ?
JL : la panique des étudiants. Le supermarché situé non loin de la résidence universitaire était vide. Pas vraiment de panique chez les habitants. C’était très calme dans la ville, ils n’avaient pas l’air inquiets. Il n’y a pas de cas avéré pour l’instant, donc c’était tranquille. J’attends plus d’infos de mon école. C’est censé ouvrir la semaine prochaine mais j’ai des doutes. De toutes les manières on m’a conseillée de ne pas rentrer tant que la situation n’était pas redevenue normale.
Je me sens bien, je n’ai aucun symptôme. Tout va bien au niveau santé. Je verrais dans quelques jours une fois la période des 14 jours passée. La seule chose qui m’inquiète réellement c’est le déroulement de mon trimestre, et si je pourrais rattraper les cours.
Comme Jade, ils sont des centaines de ressortissants français à l’étranger à avoir fait le choix de revenir en France, le temps que l’épidémie du COVID-19 soit circonscrite.
Pour toute personne ayant séjourné en Chine ou dans une zone où circule activement le virus dans les 14 jours précédents :
- Surveillez votre température 2 fois par jour
- Portez un masque chirurgical en présence de votre entourage et en dehors du domicile
- Réduisez les activités non indispensables (cinéma, restaurant, soirées…) et la fréquentation de lieux où se trouvent des personnes fragiles (hôpitaux, maternités, établissements d’hébergement pour personnes âgées…)
- Lavez-vous les mains régulièrement
- En cas de fièvre ou sensation de fièvre, toux, difficultés à respirer :
- Contactez rapidement le SAMU centre 15 en signalant votre voyage
- Ne vous rendez pas directement chez le médecin, ni aux urgences de l’hôpital