18. C’est le nombre de personnes décédées depuis le 1er janvier 2022, en Guyane, après avoir contracté le Covid-19. Ces personnes ont été touchées par le variant Omicron du coronavirus (largement majoritaire en Guyane), selon l’Agence Régionale de Santé de Guyane. Dans la Lettre Pro du 21 janvier 2022, l’organisme affirme que "les formes sévères d’omicron ne touchent pour ainsi dire pas de personnes jeunes et en bonne santé avant leur contamination, mais des personnes porteuses de comorbidités sévères et/ou très âgées." Par ailleurs, ces personnes "ne sont pas vaccinées ou alors de manière incomplète", précise l’ARS.
Un variant pas comme les autres
Si le variant Omicron est moins virulent que ces prédécesseurs, il est, en revanche, plus contagieux. En atteste l’explosion du nombre de cas survenue peu après son apparition, en décembre 2021. En Guyane, et au niveau national, les taux d’incidence ont atteint des nouveaux records (jusqu’à 3 766 ici). Le constat se fait aussi par l’entourage de chacun : les cas contacts et les contaminés sont nombreux depuis janvier. Puisqu’il y a plus de personnes touchées, il y a aussi plus de personnes fragiles exposées au virus.
"Un variant moins sévère sur un plus grand nombre de personnes provoque un impact similaire à un variant plus sévère sur moins de personnes", rapporte l’agence régionale. Les hospitalisations pour Covid-19 sont donc, elles aussi, en hausse. De surcroît, Omicron favoriserait une dégradation de l’état des personnes souffrant de comorbidités (diabète, maladies cardiaques, etc.). Ces patients ne se rendent pas à l’hôpital pour difficultés respiratoires, comme pour les autres variants, mais pour un déclin lié à leur maladie initiale.
Les personnes âgées plus touchées
Les personnes âgées de plus de 70 ans sont, elles aussi, les plus touchées par la forme grave du variant Omicron. Elles représentent 41% des patients admises en réanimation, contre 20 et 31 % lors des vagues précédentes. Les seuls patients jeunes admis en réanimations étaient "des super obèses, avec des IMC de 45-50", selon Pr Hatem Kalle, chef de pôle urgences – soins critiques au CHC, interrogé par l’ARS. Les personnes atteintes de diabète, d’hypertension artérielle, d’insuffisance cardiaque, d’obésité et les personnes âgées doivent être particulièrement vigilantes.
Vers la fin de la 5ème vague ?
Alors que le taux d’incidence par habitant n’avait pas connu de baisse depuis le 28 décembre dernier, il est en constante dégression depuis une semaine. Toujours selon le constat établi par l’ARS, "le pic de la cinquième vague pourrait avoir été franchi début janvier". Dans ses derniers résultats, l’agence sanitaire note un taux d’incidence de 2 558 cas pour 100 000 habitants. Par ailleurs, 178 personnes sont hospitalisées pour Covid-19, dont 16 admises en réanimation.