Les dernières données de contaminations et d’hospitalisations, analysées par la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), font ce constat : la dose de rappel permettrait de mieux faire face à Omicron.
La DREES compile les chiffres de trois bases SI-VIC (hospitalisation), SI-DEP (dépistage) et VAC-SI (vaccination). Ces graphiques, confirment la baisse d’efficacité au fil des mois de la vaccination face à Omicron et la nécessité du rappel : « La protection vaccinale dans les premiers mois suivant l’obtention d’un primo-schéma vaccinal complet est élevée pour toutes les classes d’âge et plus spécifiquement contre le risque de décès, elle diminue ensuite au fil du temps après l’obtention du primo-schéma complet, enfin l’existence d’une dose de rappel pour les personnes dont le primo-statut complet remonte à plus de 6 mois améliore fortement la protection vaccinale contre les hospitalisations, à près ou plus de 90 %. »
Ce que les études ont montré c’est que la dose de rappel, la 3e dose permet de booster le système immunitaire. Ce que l'on peut dire, c'est que les anticorps acquis lors des infections précédentes ne protègent plus. Résultat : des personnes qui ont été infectées, peuvent être réinfectées. La 3e dose permet de renforcer le système immunitaire. Le variant Omicron est très diffèrent, des autres modélisations.
Tiphaine Succo épidémiologiste à Santé Publique France
13 000 contaminations en une semaine
Depuis le début de l’épidémie, les taux d’incidence atteignent des sommets vertigineux. Ce lundi 10 janvier, il est de 3 399 sur 100 000 habitants. Rien que la semaine dernière, le coronavirus a touché plus de 13 000 personnes en Guyane.
Les spécialistes de Santé Publique France ne se hasardent pas à faire des pronostics. Il y a encore beaucoup de variables inconnues avec ce nouveau variant, mais sa progression est inévitable.
La circulation du variant Omicron, fait déjà des ravages. On a des taux d’incidence quatre fois plus élevés, la transmission progresse en Guyane. C’est beaucoup plus difficile de dire combien de temps cela va durer car c’est un nouveau variant avec beaucoup de variables inconnues. Les modélisations faites sur les vagues précédentes sont beaucoup plus compliquées avec ce nouveau variant. La transmission est plus élevée mais ses conséquences sur la santé sont plus graves. Aujourd’hui ce que l’on voit c’est un grand nombre d’hospitalisations en unité conventionnelle.
Tiphaine Succo, épidémiologiste à Santé Publique France
La vaccination semble augmenter. Toutefois, avec un taux de 39,7 %, même une vaccination massive ne permettra pas de fabriquer l’immunité collective suffisante pour enrayer l’épidémie.