Johann Fonck est en pleine interrogation. Le regard lointain, il scrute l’entrée de son centre de prélèvements. Une tente que cet infirmier a installé devant la pharmacie du centre commercial Montjoly 2. Pas de file d’attente interminable, pas de foule massive, il ne s’y attendait pas. Au plus fort de son activité, il a, en une matinée, accueilli 90 personnes.
Un centre ouvert lundi
Pourtant depuis des semaines, les laboratoires, pharmacies, centres de prélèvements sont assaillis. Pour faire un test PCR ou antigénique, il faut parfois des heures et beaucoup de patience. La vague Omicron, a surpris par son ampleur et sa soudaineté déclenchant un raz de marée de demandes de prélèvements. Depuis le début de la semaine, plus de 23 000 tests ont été effectués.
Ce nouveau centre de prélèvements à Montjoly2, a été mis en place pour aider au désengorgement des autres emplacements. Il a ouvert ses portes ce lundi en partenariat avec l’ARS (l’agence régionale de santé) et le laboratoire Bio soleil.
Nous ne faisons que des tests PCR de 8h30 à 13h car la pharmacie elle fait des antigéniques. Je peux recevoir 300 personnes, le parking peut accueillir 500 voitures. Depuis l’ouverture nous avons reçu près de 90 personnes par jour. Pour désengorger les autres centres de tests et les pharmacies nous pouvons en accueillir beaucoup plus.
Johann Fonck infirmier libéral
Deux nouveaux abris
Autre initiative, cette fois à Cayenne. Deux tentes ont été déployées la semaine dernière, par les militaires du 9e RIMA pour venir en aide à l’Institut Pasteur de la Guyane. Ces deux tentes de 4m de long permettent d’accueillir dans de bonnes conditions les patients. Le Drive de l’Institut Pasteur peut ainsi élargir sa capacité de diagnostic.
Les centres de prélèvements vivent aujourd’hui une situation inédite. Les pharmacies et les laboratoires effectuant ces prélèvements sont débordés. Une fréquentation gonflée par la circulation active du variant Omicron mais aussi par le protocole appliqué lors de contaminations dans les établissements scolaires. Tests sur rendez-vous, PCR à domicile, centres de prélèvements « sauvages », partout les demandes explosent. Il faut juste s’armer de patience, et attendre que la vague passe.