La crise que traverse actuellement Haïti inquiète sérieusement la communauté haïtienne présente sur le sol Guyanais. Ils suivent depuis trois jours avec attention l'évolution de la situation chaotique sur l'île, grâce aux réseaux sociaux.
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Depuis plus de trois jours maintenant, des scènes d'émeute en Haïti d'une rare violence émaillent les fils d'actualités des réseaux sociaux. En effet, depuis le week-end dernier (7 et 8 juillet 2018), la colère gronde et la tension est montée d'un cran. La forte hausse du prix du carburant a été le détonateur d'une dure révolte du peuple, révolte qui d'ailleurs ne surprend pas la communauté haïtienne présente en Guyane. Pour Abdel-Kader Pierre, animateur radio haïtien, la croissance discontinue que connait actuellement le prix de l'essence dans son pays impacte tous les secteurs d'activité, provoquant au passage l'ire de la population. Son collègue de travail, Esaïe Saint-Claire, appuie sur les problèmes structurels et gouvernementaux. Pour lui, l'Etat laisse à l'abandon les quartiers populaires et laisse son peuple "croupir dans la misère".
Le président de la République d'Haïti, Jovenel Moïse, est en place depuis le mois de février 2017. Après un peu plus d'une année de pouvoir, l'homme que l'on dit trop inexpérimenté pour son poste, est pointé du doigt pour sa gestion de l'épineux dossier du Fond Monétaire International (FMI). Le 6 juillet dernier, Jovenel Moïse, a annoncé une hausse soudaine du prix de l'essence : 85 gourdes (1,11 euro) de plus sur la gazoline -le diesel- et 89 gourdes (1,16 euro) sur le kérosène, ignorant totalement les multiples mises en garde sur les réseaux sociaux contre l’élimination de la subvention des produits pétroliers pour se conformer aux recommandations du FMI. Le Gouvernement qui épaule le chef d'Etat est également pointé du doigt par la communauté haïtienne de Guyane qui déplore "un manque de compétences" :
Si le calme semble revenu en Haïti, l'épée de Damoclès rôde toujours dans les cieux de cette île qui était autrefois considérée comme la "Perle des Antilles"...
Un chef d'Etat impopulaire
Le président de la République d'Haïti, Jovenel Moïse, est en place depuis le mois de février 2017. Après un peu plus d'une année de pouvoir, l'homme que l'on dit trop inexpérimenté pour son poste, est pointé du doigt pour sa gestion de l'épineux dossier du Fond Monétaire International (FMI). Le 6 juillet dernier, Jovenel Moïse, a annoncé une hausse soudaine du prix de l'essence : 85 gourdes (1,11 euro) de plus sur la gazoline -le diesel- et 89 gourdes (1,16 euro) sur le kérosène, ignorant totalement les multiples mises en garde sur les réseaux sociaux contre l’élimination de la subvention des produits pétroliers pour se conformer aux recommandations du FMI. Le Gouvernement qui épaule le chef d'Etat est également pointé du doigt par la communauté haïtienne de Guyane qui déplore "un manque de compétences" :
Le problème n'est pas Jovenel Moïse. Le problème c'est l'Etat haïtien. Lorsque nous n'avons pas le savoir faire, l'ignorance n'est jamais très loin. Lorsqu'il y a l'ignorance, la corruption n'est jamais loin. Lorsqu'il y a corruption, il y a du clientelisme... Okay ? Je crois que ce sont toutes ces choses qui ont donné naissance à ce que nous avons malheureusement constaté dans notre pays. - Frantzso Blanc, animateur radio haïtien
Si le calme semble revenu en Haïti, l'épée de Damoclès rôde toujours dans les cieux de cette île qui était autrefois considérée comme la "Perle des Antilles"...