CTG et Orange : le terrain de la colère

Nouvelle charge de la Collectivité Territoriale à l’encontre d’Orange mais cette fois c’est une question de foncier et non de télécommunications qui provoque cette levée de bouclier. La CTG s’insurge contre un projet de vente de terrains appartenant au groupe Orange.

 
C’est bien l’emplacement stratégique de ce foncier en plein cœur de l’agglomération du centre littoral qui en fait un dossier sensible pour la CTG. Il jouxte des équipements comme la zac Hibiscus, le nouveau centre de ville comme le décrivait la municipalité de Cayenne ou encore l’IFAS (Institut de formation et d'accès au sport)  appelé a développer ses infrastructures au bénéfice des sportifs. Autant dire que la collectivité territoriale voit d’un mauvais œil l’idée que ce foncier puisse atterrir dans les mains d’un opérateur privé, à l’issue d’une opération de vente d’un foncier qui appartenait initialement à la toute puissante administration des PTT avant de tomber dans le patrimoine de la société Orange.
Dans sa charge la CTG vise l’opérateur mais aussi son actionnaire l’Etat garant de l’intérêt général face à une situation comparée à une mise à sac du patrimoine publique, martèle le communiqué de la collectivité. Et la CTG d’invoquer un terrain éligible à l’Opération d’Intérêt National actuellement déployée en Guyane. Il exhorte les acteurs publics à faire valoir leur droit de préemption sur ces terrains, pour un retour en clair dans l’escarcelle publique.


La réponse d'Orange 


De son côté Orange réagit elle aussi par voie de communiqué. Selon elle,  la Collectivité Territoriale "donne une image fausse de la dévolution du patrimoine immobilier de l'Etat à France Télecom (devenu Orange en 2013). Cette opération n'a en effet rien de gracieux. En 1996 France Télécom est devenue propriétaire de l'ensemble du patrimoine immobilier de l'Etat affecté aux télécommunications. Cette opération correspond à un transfert d'actif mais aussi et surtout de dette. Elle a ainsi permis à l'Etat de se désendetter".
Affaire à suivre
Le reportage de Guyane la 1ère :