La CTG ratifie une convention d'amélioration de ses bases fiscales

Un partenariat sur la fiscalité locale entre la CTG et la Direction Générale des Finances Publiques a été entériné ce lundi (30 avril). Avec cette convention, la CTG espère augmenter son assiette fiscale en faisant payer les foyers qui échappent toujours aux taxes foncière et d’habitation.
Augmenter l'assiette fiscale de la Collectivité Territoriale de Guyane sans pour autant augmenter les impôts, tel est le défi que doit relever Rodolphe Alexandre et ses conseillers. C'est dans ce cadre qu'entre en vigueur, pour les trois prochaines années, le partenariat sur la fiscalité locale entre la CTG et la Direction Générale des Finances Publiques. Il s'agira alors de recenser et de ponctionner les foyers qui échappent toujours, à ce jour, aux taxes foncières et d'habitation. Cette mesure a été prise afin de rétablir une certaine équité citoyenne mais aussi pour permettre à la CTG d'élargir sa marge de manoeuvre dans la mise en place de sa politique publique. À ce jour, la part de la fiscalité représente près de 274 millions d'euros, toutes taxes confondues, dans le budget global de la CTG, soit 40%.

Une nouvelle campagne de recensement


Pour les trois prochaines années, le président de la CTG, Redolphe Alexandre, a annoncé vouloir former de nouveaux agents de terrain afin que ces derniers puissent sillonnent le territoire dans des zones dites prioritaires. Le but de cette formation étant de réaliser une nouvelle campagne de recensement en bonne et due forme comme l'explique le directeur de la Direction Générale des Finances Publiques, Jean-Paul Catanese :

Nous cherchons à avoir des bases sur la fiscalité locale qui reflètent la réalité du terrain. Il y a beaucoup de constructions, parfois anciennes, qui ont été édifiées. Et ce, parfois même sans permis de construire. L'administration fiscale n'ayant pas ces informations, il nous faut nécessairement aller la récupérer sur le terrain.


Si les habitats spontanés et insalubres ne sont pas concernés par ces opérations, les constructions de forte valeur érigées sans permis seront elles, taxées. D'ailleurs, la dernière campagne menée sous l’ère de la région et du département avait rapporté 54 millions d’euros environ aux collectivités.