De nouvelles prérogatives pour les agents de l'ONF dans le cadre de la lutte contre l'orpaillage illégal

Jean Claude Belot, procureur adjoint en charge de la lutte contre l'orpaillage illégal, Catherine Latreille directrice territoriale de l'ONF et Samuel Finielz procureur de la République
Les agents de l'Office National des Forêts pourront désormais sévir lors d'infractions portant atteinte au patrimoine naturel et économique que constitue le massif forestier guyanais. C'est tout l'enjeu du protocole d'accord signé entre le parquet et l'ONF mardi 24 août 2021.

Gérer la ressource bois de façon durable et multifonctionnelle, conserver les espaces naturels, faire de la recherche scientifique, éduquer et sensibiliser le public à l’environnement, voici les principales missions de l’ONF. Désormais s’ajoute à celles-ci la surveillance des milieux naturels.

En effet, depuis les années 2000, l’ONF ne gère plus l’observatoire de l’activité minière (OAM), repris à l’époque par l’État-major de lutte contre l’orpaillage illégal. Cependant, l’office continue d’y apporter sa contribution, en informant l’observatoire de la présence de zones touchées par la déforestation. Des images aériennes, des missions de vérification terrestres ou héliportées sont effectuées pour ces surveillances.

La lutte contre l'orpaillage illégal 

Pour ce qui est de la répression par contre, ce sont les gendarmes, les militaires des Forces Armées de Guyane ou encore les agents des douanes, qui sont en charge généralement de cette mission. Les agents de l’ONF disposent eux aussi, de pouvoirs de police judiciaire dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal. Des pouvoirs qui n’étaient jusqu'alors, pas utilisés.

Ainsi, le protocole signé le 24 août 2021 a donc l’ambition, selon le parquet, de leur permettre à eux aussi, d'agir sur le terrain. Des nouvelles prérogatives qui s’appliqueront en assurant un maximum de sécurité pour ces agents. Ces derniers seront dorénavant sous l’autorité du procureur de la République.

Dans les semaines à venir, une vingtaine d’agents assermentés et commissionnés pourront donc et en toute légitimité, procéder à des destructions d’installations clandestines de garimpeiros ou encore saisir du matériel sur tout le territoire.