Durant le mois de décembre, on parle beaucoup de mariage car nombreux sont les couples qui choisissent cette période pour leur union officielle. Les responsables de l’état civil dans les mairies confirment ce fait, les mois de juillet et de décembre sont les mois où sont célébrées le plus d’unions.
L’argument évoqué selon un officier d’état civil :
« Ce sont des périodes où il est plus facile de réunir les familles et les amis autour de cet événement particulier. Les futurs nous parlent aussi de l’envie de fonder officiellement une famille et de s’engager fortement et durablement. Alors même s’il pleut en décembre, ne dit-on : pas mariage pluvieux, mariage heureux ? ».
Faut-il rappeler cette définition : « Le mariage est un acte officiel et solennel qui institue entre deux époux, une communauté socialement reconnue appelée famille dont le but est de constituer un cadre de vie stable commun aux parents et aux enfants pour leur éducation. »
Il n’y a pas d’études particulières sur le mariage en Guyane tant sur le plan de sa signification sociale ou religieuse mais il continue de faire sens et d’être le choix de ceux qui préfèrent la vie à deux dans un cadre normatif.
Durant la crise covid, précautions sanitaires obligent, il y a eu peu de mariages. Depuis, les cérémonies ont repris leur cours normal.
Nous avons interrogé quelques responsables de l’état civil sur le nombre de mariages célébrés :
- Cayenne : 141 en 2022 – 132 en 2023
- Saint-Laurent : 91 en 2022 et 52 en 2023
- Rémire-Montjoly : 100 en 2022 – 109 en 2023
- Matoury : 95 en 2022 – 90 en 2023
- Macouria : 40 en 2022 et 48 en 2023
- Kourou : 96 en 2022 et 70 en 2023
La différence à la baisse dans certaines communes s’expliquerait par un boom après-covid en 2022 et un retour à la normale en 2023.
Franck a convolé en justes noces il y a 20 ans, et pour ce père de famille, le mariage lui a permis d’affronter le cours, pas si tranquille, de sa vie de couple :
« Le mariage continue de me séduire, et je peux même dire que d’une certaine façon il a sauvé mon couple et mon foyer. Je le dis, parce que cela représente un engagement fort que l’on prend avec la personne choisie, et cela permet d’envisager les choses différemment lorsqu’il y a des problèmes. La vie à deux n’est pas un long fleuve tranquille. Ce n’est pas facile de traverser les années tout en arrivant à garder le fil, l’équilibre, cette petite chose qui nous a donné envie de partager nos vies. Lorsqu’on est marié, peut-être que l’on se bat un peu plus pour sauver les choses quand cela ne va pas. Peut-être que c’est utopique de parler ainsi de nos jours, mais oui, je trouve l’idée de passer sa vie avec la même personne assez plaisante, surtout quand on est enfant de parents séparés. »