Nous sommes dans une des salles du bloc opératoire du Centre hospitalier de Cayenne. L’eau ruisselle par le plafond. Des seaux ont été placés ici et là. Ces images ont été tournées il y a quelques jours par le personnel de l’hôpital.
Voulant constater les dégâts, le député de la 2nde circonscription, Davy Rimane, est venu de sa propre initiative voir les locaux, en compagnie du personnel. A sa sortie, le constat est désolant.
« Ils ont coupé l’électricité. On ne pouvait pas voir mais on marchait dans l’eau et dans certains endroits j’ai pris une photo les traces grille d’aération grille infiltré ce ne sont pas des conditions pour travailler dès qu’il y a des infiltrations ce n’est pas d’aujourd’hui, ça fait des années que le sujet est posé sur la table. »
La moitié du bloc opératoire est inopérante
Selon le directeur de l’hôpital, Christophe Robert, c’est un incident survenu sur les travaux concernant l’installation d’un coffrage climatisé pour traiter la condensation et la porosité des murs qui auraient provoqué des infiltrations. Aujourd’hui, la moitié du bloc opératoire est inopérante :
« Une partie de nos salles sont pour le moment condamnée parce que l'on doit d’abord faire une bio décontamination, les assécher et en même temps faire des prélèvements et attendre le résultat des prélèvements pour s’assurer qu’on ne prend aucun risque quand on les remets en service. Je tiens à rassurer on a quand même 4 salles qui sont opérationnelles qui permettent de traiter toutes les urgences. »
Sur les 4 salles qui peuvent être utilisées, deux sont occupés par le service obstétrique. Une situation que le député juge aujourd’hui inadmissible :
« C’est un problème de santé publique. On a un hôpital de référence sur le territoire guyanais qui potentiellement ne pourrait pas répondre présent en cas de problème. Il faut que la population le sache que l’Ars prenne le problème à bras le corps par rapport à cette réalité... Il faut un nouveau bloc opératoire, en fait. Les pièces sont petites et ne répondent plus aux normes avec l’évolution des choses aujourd’hui, ça veut dire qu’on est en retard sur ce bloc opératoire, c’est un point névralgique de l’hôpital public. On ne peut pas rester comme cela donc moi je vais en parler à l’ARS, quitte après à monter auprès des Ministères pour avoir une réponse rapidement sur cette situation-là. »
Il faudra sans doute trouver une solution transitoire en début d’année prochaine, car les travaux pour traiter l’étanchéité des lieux devraient prendre plusieurs mois.