Demandeurs d'asile : les travaux du futur centre d'hébergement d'urgence suspendus

Le nombre de demandes d’asile enregistré l’an passé était de 2800, contre plus de 5000 en 2016. L'accueil manque cruellement. Dernièrement, un centre d’hébergements d’urgence devait être inauguré, mais l’installation a été détruite. Tout est à refaire.
L’accueil des demandeurs d’asile en Guyane concentre l’attention de nombreux services de l’Etat, et d’associations. Le nombre de demandes d’asile enregistré l’an passé était de 2800, contre plus de 5000 en 2016. Un dispositif qui est sans cesse repensé par les pouvoirs publics. Dernièrement, un centre d’hébergements d’urgence devait être inauguré, mais l’installation a été détruite. Tout est à refaire.


Des travaux à recommencer

70 demandeurs d’asile étaient attendus sur ce nouveau site, à Cabassou. Un centre d’hébergement d’urgence presque terminé..Il devait être livré fin décembre, une première en Guyane. Aujourd’hui pourtant, il ne reste que les fondations du centre. La Croix-Rouge, qui agit pour le compte de l’Etat, explique avoir d’abord constaté d’importants retards de la part de l’entreprise en charge de cette construction.
Benoît Renollet, directeur territorial de la Croix-Rouge française explique : 

" La décision a été prise d'enlever la responsabilité du chantier à cette entreprise. La réaction de l'entrepreneur a été violente. Il a tout détruit."

 

Un budget à revoir 

La préfecture rappelle qu’un centre d’accueil de nuit provisoire d’une cinquantaine de places destiné aux demandeurs d’asile est en service depuis le 8 février à Cayenne.
Pour relancer la construction du site de Cabassou, la Croix-Rouge échange avec les services de l’Etat afin d’augmenter le budget prévu.
Claire Durrieu, sous-préfète en charge du développement économique et social précise : 

"Ce financement est calibré selon les besoins s'il y a une necessité de financement supplémentaire ce fera l'objet d'un échange avec la Croix-Rouge". 


Les associations qui viennent en aide aux demandeurs d’asile rappellent que beaucoup dorment encore dehors. Conséquence d’un manque d’anticipation de la part de l’Etat, assurent ces volontaires. Actuellement, 500 personnes peuvent être logées ou abritées chaque nuit en Guyane. En 2019, près de 3000 demandes d’asile ont été enregistrées sur notre territoire.
Le reportage de Sébastien Laporte et Wilfried Redonnet :