Invité de l'émission radio Mayouri Info, le député Gabriel Serville dénonce un traitement de la crise Covid-19 en Guyane en inadéquation avec les réalités locales malgré ses avertissements au mois de février. Le contexte sanitaire actuel ne permet pas la tenue du 2e tour des municipales le 28 juin.
La montée exponentielle des cas de coronavirus en Guyane, ce matin 1043 cas recensés, inquiète et suscite moult interrogations et critiques sur la gestion de la crise par les autorités préfectorale et sanitaire. Gabriel Serville s'est exprimé sur le sujet ce matin en radio sur Guyane la 1ère.
En Guyane, a martelé le député Serville, lors de son interview du jour, il faut maîtriser le contexte et les moyens. Selon lui :
Il fait aussi remarquer que la gestion d'une crise sur une île ne peut être la même sur un espace géographique cerné par deux fleuves :
A l'instar d'autres voix, dont celle du président de "Pirogue humanitaire" le Dr Rollin Bellony et de l'association "Panga la santé", Gabriel Serville plaide pour la mise en place d'un hôpital de campagne à l'est de la Guyane. Et de souligner que toutes les propositions soumises à la direction de l'ARS ont fait l'objet d'une fin de non recevoir :
Ce qui correspond à une logique de gestionnaire, assène le député, pour permettre au gouvernement de faire des économies budgétaires.
Actuellement, constate le député Serville, il faut courir après le temps, faire du rattrapage ce qui n'est pas normal.
C'est pourquoi il aurait été judicieux d'avoir tout de suite un comité scientifique et technique local qui aurait fourni tous les éléments factuels d'appréciation pour prendre les meilleures décisions pour la Guyane pour la gestion de la crise comme pour la sortie du confinement en collaboration avec tous les partenaires institutionnels, associatifs et communautaires. Un véritable plan Marshall en sorte.
Mais dans ce contexte, il lui parait irréalisable de maintenir le second tour du scrutin municipaldu 28 juin alors que le virus circule activement. Cela met en danger tout le monde. Le député se prononce en faveur d'un report de cette élection.
Un déni du contexte guyanais pour gérer la crise sanitaire
En Guyane, a martelé le député Serville, lors de son interview du jour, il faut maîtriser le contexte et les moyens. Selon lui : Dans ce traitement, le député relève le défaut de moyens. Il rappelle que le 18 mai le comptage des masques en Outre-mer fait ressortir, par exemple, que la dotation de la Guadeloupe était le double de celle de la Guyane. L'île avait reçu 1 440 000 masques et la Guyane 720 000. Elle ne fait pourtant pas la moitié de la population guadeloupéenne (380 000 habitants).... Dès le départ, il y a eu un déni de réalité. Le préfet et la directrice de l'ARS n'ont pas été réellement en capacité de regarder en face ce qu'étaient les réalités de la Guyane pour pouvoir adapter notre stratégie ou notre tactique à cette réalité...
Il fait aussi remarquer que la gestion d'une crise sur une île ne peut être la même sur un espace géographique cerné par deux fleuves :
... Le fleuve n'est pas une frontière, c'est un bassin de vie, les gens sont de part et d'autre du fleuve... Il fallait relancer très rapidement dès le début la coopération avec les voisins... L'anticipation devait être le maître mot de notre démarche pour parer au plus pressé...
A l'instar d'autres voix, dont celle du président de "Pirogue humanitaire" le Dr Rollin Bellony et de l'association "Panga la santé", Gabriel Serville plaide pour la mise en place d'un hôpital de campagne à l'est de la Guyane. Et de souligner que toutes les propositions soumises à la direction de l'ARS ont fait l'objet d'une fin de non recevoir :
... Non pour les médecins cubains, non pour l'hôpital de campagne, non pour le CHU etc...
Un contexte sanitaire qui ne permet pas la tenue du 2e tour des municipales
Ce qui correspond à une logique de gestionnaire, assène le député, pour permettre au gouvernement de faire des économies budgétaires.Actuellement, constate le député Serville, il faut courir après le temps, faire du rattrapage ce qui n'est pas normal.
C'est pourquoi il aurait été judicieux d'avoir tout de suite un comité scientifique et technique local qui aurait fourni tous les éléments factuels d'appréciation pour prendre les meilleures décisions pour la Guyane pour la gestion de la crise comme pour la sortie du confinement en collaboration avec tous les partenaires institutionnels, associatifs et communautaires. Un véritable plan Marshall en sorte.
Mais dans ce contexte, il lui parait irréalisable de maintenir le second tour du scrutin municipaldu 28 juin alors que le virus circule activement. Cela met en danger tout le monde. Le député se prononce en faveur d'un report de cette élection.