"Les conditions météorologiques ne permettent pas l'atterrissage et le décollage sur la piste provisoire de Maripasoula [...] Par conséquent, les rotations de cette destination sont suspendues et reprendront dès que les conditions météorologiques le permettront". L'annonce faite par la compagnie Air Guyane le 4 novembre dernier a de lourdes conséquences sur la rentrée.
La voie fluviale envisagée
En effet, une cinquantaine de professeurs - qui exercent à Maripasoula et Papaïchton - se retrouvent bloqués sur Cayenne. Ils avaient quitté la commune le temps des vacances scolaires de Toussaint. Aujourd'hui, ils ne peuvent pas rejoindre leur lieu de travail, car le seul moyen de transport entre cayenne et ces communes a été suspendu.
Les établissements rouvrant ce 7 novembre, une alternative a été proposée : la voie fluviale. Les enseignants se rendraient d'abord à Grand-Santi par avion, puis effectueraient la suite du trajet en pirogue. Une option qu'ils ont déclinée. Et pour cause...
Samedi, il y a eu une pirogue qui a chaviré et ça a freiné beaucoup de collègues. Certains d'entre eux ont des enfants, on a des femmes enceintes, il y a aussi des personnes à la santé fragile. Puis, n'oublions pas que nous avons quand même eu un recteur qui a lui aussi chaviré (Jean-Michel Blanquer, en 2005, NDLR) donc, le risque est toujours présent. Il faut comprendre les inquiétudes de ces collègues.
Suley JAÏR, secrétaire départementale du Snuipp / FSU Guyane- Invitée du Mayouri Info interrogée par Océlia CARTESSE
Si l'accident du week-end dernier n'a fait aucun blessé, la pirogue représente un moyen de transport moins sûr, et particulièrement en période de pluie, estiment les professionnels de l'éducation. Au cours de la journée du 7 novembre, les enseignants bloqués rencontreront le Rectorat pour qu'une solution soit trouvée.