Une grave sécheresse au Brésil a fait chuter le niveau des rivières, révélant des gravures rupestres de visages humains, datant d'il y a entre 1 000 et 2 000 ans. Ces vestiges ne seraient pas visibles, sans une période de manque d'eau dévastatrice.
Le changement climatique et El Niño ont provoqué la baisse du niveau du fleuve "Amazone", à un niveau record, dans le nord du Brésil, isolant certaines communautés, et tuant la faune et la flore. La pointe rocheuse, où les anciens visages ont été découverts, s'appelle "Ponto das Lajes". Elle se trouve sur la rive nord de l'Amazone, près de l'endroit, où les fleuves Rio Negro et Solimoes se rejoignent, près de la ville de Manaus.
Cette année, la sécheresse a des conséquences encore plus graves : le niveau du Rio Negro a baissé de 15 mètres depuis juillet, laissant apparaître de vastes étendues de roches et de sable, là où il n'y avait pas de plages. L'une des zones présente des rainures lisses dans la roche, que l'on pense être l'endroit où les habitants indigènes aiguisaient leurs flèches et leurs lances, bien avant l'arrivée des Européens.
"Les gravures sont préhistoriques ou précoloniales. Nous ne pouvons pas les dater exactement, mais en nous basant sur les preuves de l'occupation humaine de la région, nous pensons qu'elles datent d'environ 1 000 à 2 000 ans" précise Jaime de Santana Oliveira, qui travaille pour l'Institut national du patrimoine historique et artistique (IPHAN), chargé de superviser la préservation des sites historiques. Certaines de ces gravures, qui comprennent également des animaux, avaient été repérées en 2010.