Réaliser un bouillon d’awara prend du temps et les traditionnalistes vous diront qu’ils observent toutes les phases de la récolte du fruit en passant par son épluchage, le pilage ou le broyage de la pulpe, la cuisson du jus, le boucanage des viandes et poissons, l’épluchage des nombreux légumes jusqu’à la cuisson longue et délicate.
Le boucanage un art pas si facile
Le boucanage occupe une place particulière dans le patrimoine culinaire guyanais. Les viandes et poissons boucanés s’insèrent dans plusieurs plats et c’est le cas dans le bouillon d’awara.
Des jeunes chefs au nombre de 6, âgés de 27 à 35 ans possédant un savoir faire culinaire reconnu, sont bien décidés à faire évoluer la tradition. Pour cela, ils ont décidés de s'associer et déjà ont commencé à se réunir régulièrement. Au cours de ces ateliers, ils comparent et échangent leurs recettes et leurs pratiques. Ils ont donc décider de réaliser ensemble un bouillon d'awara qu'ils vendront pour Pâques. Cette semaine, ils se sont préoccupés du boucanage.
L'occasion pour chacun de faire part de son expérience. Antoine Zulémaro explique :
"Pour le boucanage, il est important de faire un bon feu pour obtenir une bonne braise, ensuite on ajoute les noix de coco, la canne à sucre, du pain rassis mouillé avant de disposer la viande bien assaisonnée."
Les produits boucanés sont essentiels à ce fameux bouillon. Ils donnent un parfum particulier qui réhausse le suc du jus d'awara de ce plat unique en Amazonie.
Retrouvez ici la recette du bouillon d'awara réalisé par la bloggeuse guyanaise Ti Molokoy