Le destin tragique de Sébastien London, victime d'une vendetta

Sébastien London lors d'une sortie avec les Frères de la Krik à Cacao
Victime d'un énième acte de violence, Sébastien London a été tué le 9 juin par arme à feu devant son domicile et sous les yeux de sa soeur de 15 ans. Habitant du village chinois, il était membre de l'association Les Frères de la Krik impliquée dans l'amélioration de la vie de ce quartier de Cayenne.
La disparition brutale et dramatique de Sébastien London est un choc pour les membres de l'association Les Frères de la Krik. Le jeune homme de 24 ans avait rejoint l'équipe encadrante à la fin de l'année 2017. Il se faisait sa place petit à petit. C'est un rôle qu'il prenait très au sérieux. Le jeune London avait adhéré par esprit citoyen. Il voulait une amélioration des conditions de vie dans son quartier et que les jeunes puissent se développer normalement

Une dernière action avec Les frères de la Krik

Le matin de son décès, il avait participé à sa dernière action qui concernait la vente de tee shirts France/Brésil afin de préparer la diffusion du match sur le futur lieu de la halle de restauration face au canal Laussat. Les fonds récoltés doivent permettre l'organisation d'une sortie durant les grandes vacances pour les enfants du quartier.
Sébastien London était aussi membre du groupe Kassialata.
Toute sa famille est originaire du Guyana. Depuis 3 ans, il était agent de sureté de la voie publique (ASVP).
Ses amis témoignent :
Arnold Martinez, boxeur et médiateur de l'association est attéré :

"Je suis le dernier à l'avoir vu. Nous avons déposé les cartons de tee shirts et le reste des boissons. C'est le jour où Sébastien a été le plus heureux avec le groupe, le plus engagé à nos côtés. Ca fait mal. On commençait à vraiment bien s'entendre. Cela doit nous rendre plus fort pour lutter contre cette violence."


Marc Raison, médiateur triste mais résolu :

Ca fait bizarre. On a partagé des bons moments. Il était volontaire et prenait des initiatives. C'est triste, mais il faut s'en servir pour être plus présent auprès des enfants pour leur inculquer des valeurs "


Harold Omanette n'en revient pas :

"Cela m'a surpris. Nous étions au marché ensemble toute la matinée. Il y avait 10 minutes que nous nous étions séparés. On se lève le matin et on ne sait pas ce qui va se passer. Pour les prochaines manifestations on l'aura en tête."