Les détails des forces de l'ordre promis par Bernard Cazeneuve

Le collectif « hurleurs de Guyane » a fait savoir par voie de communiqué que 32 gendarmes mobiles présents sur le Haut Maroni seraient finalement réaffectés en Guadeloupe. Une information que le ministre n'a pas voulu confirmer ou préciser. Cela remet il en cause l'annonce qu'il a faite ?
Une polémique s’est propagée au sein de la population guyanaise. Un communiqué du collectif "Hurleurs de Guyane" paru ce mercredi 5 octobre dénonçait : « 32 gendarmes devraient quitter le Haut Maroni pour être réaffectés en Guadeloupe ».
De quoi susciter de grosses interrogations, surtout après les annonces de renforcement des effectifs de Bernard Cazeneuve présent sur le territoire.  
Juste avant le départ de la Guyane du ministre, la rédaction de Guyane1ere a tenté d’obtenir des précisions. Mais cela s'est révélé Impossible, les questions ont été esquivées par Bernard Cazeneuve.
Via un communiqué, le préfet fait référence aux interrogations de Guyane1ere, mais ne répond pas. Il préfère rappeler que 574 gendarmes permanents travaillent en Guyane, épaulés par 200 réservistes et 420 gendarmes mobiles.
Plus surprenant, il demande également à ceux qui dénigrent avec constance l’action de l’Etat de donner la vérité des chiffres.


la vérité des chiffres

Voici donc le point sur le renfort de policiers et de gendarmes annoncé par Bernard Cazeneuve.
Pour la police de Cayenne, il y aura la création de 30 postes de policiers, ainsi que 30 postes d'adjoints de sécurité. Enfin, 3 postes de spécialistes pour la police scientifique et technique seront également ouverts. A Saint-laurent du Maroni, le ministre annonce la venu de 105 gendarmes supplémentaires, 15 sont déjà arrivés début septembre, 90 sont donc attendus d’ici à 2018. Il faut préciser que sur ces 105 gendarmes, 60 seront affectés en Guyane de façon permanentes, les autres sont des gendarmes mobiles, soit 45.
Reste donc à savoir si les 32 gendarmes mobiles réaffectés en Guadeloupe seront remplacés par les renforts annoncés par le ministre de l’intérieur…

Le reportage de Laurence Tian Sio Po