Deux adolescents  bénéficient des premières prothèses myoélectriques posées en Guyane

Jamel découvre sa nouvelle prothèse
Amputé de la main pour l’un et du bras pour l’autre, les deux jeunes garçons vont désormais gagner en autonomie

Dans une salle, Jamel, 13 ans, saisit un flacon. Un geste anodin que l’adolescent ne pouvait pas réaliser de la main droite jusqu’à très récemment. Amputé d’une de ses mains depuis l’âge de deux ans, le jeune Saint-Laurentais bénéficie désormais d’une prothèse myoélectriques. Ce type d’appareillage est alimenté par une batterie et fonctionne grâce à des signaux électriques générés par la contraction des muscles. Des électrodes placées sur la peau détectent ces contractions pour les transmettre à un moteur qui actionne la prothèse, permettant ainsi de gérer les mouvements.

Une équipe pluridisciplinaire à travaillé sur ces nouveaux équipements

« Ces prothèses myoélectriques leur permettront de s’habiller ou encore de saisir un verre d’eau sans avoir besoin d’y réfléchir  comme une personne lambda », se réjouit l’orthoprothésiste Apoïna Abienso.

« Grâce à tous les partenaires, nous avons pu faire venir le fournisseur sur place pour faire des essais et proposer cette prestation en Guyane », indique Frédéric Louisor, ergothérapeute.

Avant ces premières interventions au Centre hospitalier de Cayenne les patients devaient partir dans l’Hexagone pour se faire appareiller.

Plusieurs étapes, notamment du moulage, ont été nécessaires pour réaliser cette prothèse

La joie de Jamel

Sourire aux lèvres, Jamel s’exerce avec la prothèse qui lui donne des allures de super-héros. « Ça va m’être très utile, reconnaît le jeune garçon pour faire des activités et du sport comme le vélo. »

Pour bien maîtriser leurs prothèses, les deux jeunes enfants doivent suivre un entraînement ciblé avant de mieux gérer leurs gestes. Objectif : retrouver plus d’autonomie.


Le reportage de Thierry Merlin et Abel Parnasse à revoir ci-dessous.