Trois communes de la Guadeloupe et six en Guyane au cœur d’une enquête de détournements présumés de fonds publics. Deux sociétés, toutes deux liées, sont soupçonnées d’avoir surfacturé leurs prestations aux mairies concernées.
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Camopi, Kourou, Matoury, Montsinéry-Tonnégrande, Régina et Roura sous le coup d’une enquête préliminaire pour favoritisme, détournement de fonds publics, escroquerie et blanchiment après des achats réalisés entre 2007 et 2013 auprès de deux sociétés Image et Stratégie, et Procité.
L’affaire aurait pu rester sans suite puisque les gérants de ses deux sociétés, les époux Lamy, s’étaient réfugiés en Israël, pays dont ils ont conservé la nationalité, depuis la plainte de la mairie de Baillif en Guadeloupe qui, après un changement de majorité en 2014 a dénoncé des détournements de fonds publics. L’enquête préliminaire avait permis de se rendre compte que les sociétés en question opéraient avec plusieurs communes, dont six en Guyane.
Mais, coup de théâtre, fin janvier, l’épouse Lamy est interpelée à Paris. Elle est, depuis, placée en détention provisoire à Ducos, mise en examen pour corruption favoritisme, recel et blanchiment de fraude fiscale.
L’enquête préliminaire avait permis de se rendre compte que les sociétés en question opéraient avec plusieurs communes, dont six en Guyane. 14 personnes ont été auditionnées en 2018 et début 2019 dont les maires de l’époque (deux d’entre eux sous le régime de la garde à vue : Auguste Fernand pour Montsinéry-Tonnégrande et Jean-Pierre Théodore Roumillac pour Matoury) ou, la plupart du temps, les directeurs des services concernés.
A Kourou, par exemple, ont été commandés des isoloirs pour accueillir des personnes handicapées pour un montant de 23 600€, des frais de ports de 6720€ à Camopi correspondent à une unique commande de près de 30 000€, plus de 461 000€ d’achats ont été effectués à Matoury, des factures pour des équipements sportifs et périscolaires pour un montant de 126000€ réalisés à Montsinéry-Tonnégrande, notamment 1600€ de ballons de basket et de hand, 40 en tout. Quasiment tout le temps, le seuil fixé par la loi en matière de fourniture est dépassé sans qu’aucun appel à la concurrence ne soit passé.
Nous avons tenté de contacter ce lundi le parquet de Fort de France, en charge de l’enquête pour savoir si les auditions vont reprendre, sans réponse pour le moment.
L’affaire aurait pu rester sans suite puisque les gérants de ses deux sociétés, les époux Lamy, s’étaient réfugiés en Israël, pays dont ils ont conservé la nationalité, depuis la plainte de la mairie de Baillif en Guadeloupe qui, après un changement de majorité en 2014 a dénoncé des détournements de fonds publics. L’enquête préliminaire avait permis de se rendre compte que les sociétés en question opéraient avec plusieurs communes, dont six en Guyane.
Mais, coup de théâtre, fin janvier, l’épouse Lamy est interpelée à Paris. Elle est, depuis, placée en détention provisoire à Ducos, mise en examen pour corruption favoritisme, recel et blanchiment de fraude fiscale.
Des auditions
L’enquête préliminaire avait permis de se rendre compte que les sociétés en question opéraient avec plusieurs communes, dont six en Guyane. 14 personnes ont été auditionnées en 2018 et début 2019 dont les maires de l’époque (deux d’entre eux sous le régime de la garde à vue : Auguste Fernand pour Montsinéry-Tonnégrande et Jean-Pierre Théodore Roumillac pour Matoury) ou, la plupart du temps, les directeurs des services concernés.
Pas de mise en concurrence
A Kourou, par exemple, ont été commandés des isoloirs pour accueillir des personnes handicapées pour un montant de 23 600€, des frais de ports de 6720€ à Camopi correspondent à une unique commande de près de 30 000€, plus de 461 000€ d’achats ont été effectués à Matoury, des factures pour des équipements sportifs et périscolaires pour un montant de 126000€ réalisés à Montsinéry-Tonnégrande, notamment 1600€ de ballons de basket et de hand, 40 en tout. Quasiment tout le temps, le seuil fixé par la loi en matière de fourniture est dépassé sans qu’aucun appel à la concurrence ne soit passé.Nous avons tenté de contacter ce lundi le parquet de Fort de France, en charge de l’enquête pour savoir si les auditions vont reprendre, sans réponse pour le moment.