Suite de la visite ministérielle ce 12 mars. Entre exigence énergétique et politique sociale, la ministre déléguée chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux s'est d’abord rendue sur le chantier de la Centrale électrique du Larivot.
Découverte du chantier de l’usine électrique du Larivot
Le chantier avait déjà été visité par son prédécesseur Philippe Vigier, en septembre dernier. La ministre a souhaité apporter tout le soutien du gouvernement à la construction de la centrale électrique qui devrait remplacer en 2026-2027 l'ancienne centrale au fioul de Degrad des Cannes.
Ce chantier très contesté par plusieurs associations écologistes a fait l’objet d’un long combat judiciaire. Les travaux avancent mais aujourd’hui on ne parle plus de centrale hybride avec une partie en photo voltaïque mais d’une centrale à bio masse liquide. Il s’agit d’une huile végétale qui sera importée pour alimenter les moteurs et produire de l’électricité. Début 2027, normalement elle sera en capacité de produire 120 mégawatts ce qui représente l’équivalent de ce qu’apporte la centrale hydro électrique de Petit-Saut. L’investissement d’EDF est de 600 millions d’euros, de nombreux nouveaux emplois seront créés.
La ministre a passé plus d’une heure sur site en présence du directeur d’EDF, Martin Voisin et du directeur du projet Erwan Collet et, clairement, soutient le positionnement des élus locaux :
« Il faut bien prendre conscience que la Guyane et la France sont des pays exemplaires en matière environnementale. On fait beaucoup et beaucoup mieux que beaucoup de pays de la zone. Il y a un certain nombre de règles de normes et de visions qui sont parfois trop éloignées de la réalité et du terrain, en l’occurrence guyanais, vu de Paris où de l’administration européenne. Il y a une exigence de normes environnementales et la France s’y reconnaît. Parfois cette exigence a été définie trop loin du territoire et elle produit, des exigences qui sont celles qu’elle souhaite éviter. Et cela, il faut aussi que les ONG le comprennent et viennent le constater. »
Visite éclair au quartier informel Bambou
La ministre devait également se rendre au squat Bambou qui ne cesse de prendre de l’ampleur. En deux ans la population a littéralement explosé. La ministre déléguée en charge des Outre-Mer, Marie Guevenoux, a effectué une très rapide découverte de ce quartier informel situé entre Cayenne et Rémire où résident plus de 5000 personnes.
La ministre n’a pas échangé avec les habitants, regard rivé au sol, elle s’est concentrée sur le discours de présentation des chiffres de l’insécurité égrenés par les autorités. La ministre a traversé le squat Bambou en moins de 20 minutes, encadrée par plusieurs dizaines de gendarmes et de policiers.
Pour les habitants, cette visite est presque passée inaperçue, si ce n’est l’important dispositif de sécurité déployé.
Cette déambulation a été effectuée dans le cadre de l'opération "place nette".
Invitée du JTS, la ministre Marie Guévenoux interrogée par Nikerson Perdius s'est expliquée sur la politique gouvernementale en matière de sécurité, d'énergie et d'orpaillage.