Deuxième nuit de tensions à Cayenne où les pompiers ont été caillassés à plusieurs reprises

Feux de poubelles à Cayenne
Depuis jeudi soir, les pompiers sont particulièrement sollicités à Cayenne pour des incendies provoqués par des jeunes dans Cayenne et en périphérie. Des interventions rendues parfois difficiles car des soldats du feu qui ont été caillassés à plusieurs reprises.

Des feux de poubelles, des destructions du mobilier urbain et d'autres actes de vandalisme sont commis depuis deux nuits à Cayenne.

Des dégradations qui pertubent la vie des cayennais et mettent les pompiers dans des situations difficiles. La nuit dernière encore, ils se sont retrouvés parfois en difficulté faisant l'objet par 4 fois d'agressions et de caillassage durant les 18 interventions effectuées. La veille au soir, les soldats du feu étaient aussi sortis une vingtaine de fois pour éteindre deci delà dans la ville des départ de feux.

Une situation inquiétante qu'ils déplorent et ne veulent pas minimiser. Ils ont pu intervenir sur les feux avec l'appui de la police. Un groupe incendie violences urbaines a été mis sur pied au sein du corps et ce sont ces pompiers qui viennent en renfort dans ce genre de situations. Ils étaient 12 vendredi soir et 30 jeudi soir.
Hier soir 6 véhicules ont été dégradés au rectorat de Cayenne, 4 sont hors d'usage et 2 ont été abimés.

Dégradation des véhicules sur le parking du rectorat

A Baduel raconte le Capitaine Siegmund Bajazet, ils ont été confrontés à la violence d'individus :

Un rideau de feu sur Baduel hier soir, à notre arrivée quelques jeunes étaient là et nous ont lancé des projectiles. Très rapidement ils ont été repoussés par les forces de l'ordre. Au centre ville, à Cesaire, à Mirza les mêmes situations se sont reproduites et ont été maîtrisées par les forces de l'ordre pour nous permettre d'intervenir normalement.

 Le capitaine assure que toutes les fois où les pompiers se sentent menacés dans leur intégrité physique lors de violences urbaines, ils doivent en référer à leur hiérarchie et s'il le faut arrêter leur activité.

Toutes les fois où notre intégrité physique sera menacée, le SDIS portera plainte et lors de violences tant que l'on a pas le concours des forces de l'ordre dans certaines zones, on ne peut pas intervenir...


Face à cet état de tension dans le chef lieu, la maire Sandra Trochimara appelle à l'apaisement et à la responsabilité de tous, le dialogue restant la seule voie raisonnable.