Georges Giffard avait décidé de passer sa retraite à l’Ile de la Réunion, le climat étant meilleur pour sa santé et celle de son épouse. Il est décédé ce 7 décembre.
Ce Guyanais aura eu un parcours d’engagement dans le milieu sportif et culturel. Sa fille Dominique Giffard nous raconte que, peu après son bac, en attendant de partir en études, le jeune homme avait enseigné l’espagnol au lycée Félix Eboué. Brillant élève, il parlait couramment l’espagnol et a pu, ainsi, dans la Guyane de l’après-guerre, où il y avait déjà des difficultés pour recruter des professeurs, se rendre utile.
Il est, ensuite, parti à Paris pour faire son droit. Devenu avocat, il exerce une dizaine d’années dans la capitale avant de revenir en Guyane en 1969 et de s’installer comme avocat. Participant à la vie politique, il a été élu conseiller général de 1970 à 1976 pour le canton nord-ouest de Cayenne.
Un homme de sport et de culture
Passionné de football, Georges Giffard s’est investi au sein de l’ASL Sport Guyanais qu’il a présidé de 1993 à 1998. Auparavant, il avait aussi présidé le Comité cycliste de Guyane de 1977 à 1980.
Homme de contact et investi sur de multiples plans, comme la culture, par exemple. Georges Giffard fonde en 1970 avec son épouse, la journaliste Jacqueline Giffard, le célèbre ballet, Les Oyampis. Une troupe qui a revisité les danses traditionnelles guyanaises de Guyane. En son sein, Georges Giffard chantait et jouait du tambour. Cette troupe a transporté les rythmes guyanais dans de nombreux festivals de la Caraïbe, au national, à l’international et marqué son empreinte sur le vinyle. Sur ce disque, on retrouve, notamment, des succès de l’artiste Sylviane Cedia, membre de la troupe comme Nou le rivé Kayenn ou encore La ro Maroni.
Georges Giffard était le père de trois filles, Marie-Louise, Dominique et Nathalie, il a été incinéré ce samedi 9 décembre à Saint-Denis de la Réunion.