Disparition de la journaliste Jacqueline Giffard, figure de l’audiovisuel guyanais

Jacqueline Giffard invitée du JT Soir le 8 mars 2019
C’est une figure de l’audiovisuel guyanais qui a disparu ce 24 décembre, animatrice puis journaliste, Jacqueline Giffard s’est éteinte à l’âge de 84 ans à Saint-Pierre de la Réunion.

La journaliste Jacqueline Giffard est décédée 18 jours après le décès de son époux Georges Giffard, elle n’a pas surmonté son chagrin. Cette Guyanaise a suivi un parcours remarquable et a marqué de son empreinte l'audiovisuel guyanais.

Jacqueline Giffard, une Guyanaise au parcours exemplaire

Et pourtant Jacqueline Giffard se destinait plutôt à une carrière scientifique. À son retour en Guyane en 1968 avec un diplôme en biologie chimie et une expérience comme technicienne de laboratoire de recherche, elle ne trouve pas de travail à Cayenne. Elle opte alors pour l'audiovisuel, l'ORTF, à l'époque, où l’on recherchait une personne dotée d'une belle voix et d'une solide culture générale. La jeune femme avait une voix particulière, chaude et un phrasé très juste. Son talent a été apprécié à la radio comme à la télévision.

Jacqueline Giffard va mener une très belle carrière au sein de la société de radio télédiffusion. D'animatrice, elle est devenue journaliste puis rédactrice en chef puis terminera à Mayotte en occupant les fonctions de directrice d'antenne télévision et radio.
Elle s’était établie depuis 24 ans à la Réunion et revenait régulièrement en Guyane.

Fondatrice du ballet "Les Oyampis"

En parallèle à sa carrière journalistique, Jacqueline Giffard a créé en 1970 avec Georges son mari, un ballet d'inspiration folklorique baptisé" Les Oyampis", avec la volonté de donner un nouveau souffle au folklore guyanais. Ce ballet conserve les pas de base, auxquels s’ajoutent des chorégraphies, des chansons et des instruments plus modernes. Ce nouveau souffle a séduit de nombreux jeunes, danseurs, danseuses et musiciens, certains auteurs et compositeurs dont la chanteuse vedette, Sylviane Cédia.
Les Oyampis se sont produits dans de nombreux spectacles en Guyane, en Guadeloupe et en Martinique, et ont participé à des festivals internationaux en France et en Espagne.
Cette vie d'artistes a duré sept ans. Elle s'est arrêtée en 1977 avec beaucoup de regrets.

Avant son départ pour Mayotte en 1997, Jacqueline Giffard a été décorée de l'Ordre National du Mérite à Paris par le PDG de RFO.