Dossier : la décharge illégale d'Oiapoque pollue le Pantanari un affluent du fleuve Oyapock et provoque un risque sanitaire pour toute la zone (1/2)

Une décharge très visitée par les charognards
A Oiapoque, une décharge illégale à ciel ouvert pollue un affluent de l'Oyapock : le Pantanari. Cela impacte les nappes phréatiques et cette situation concerne directement Saint-Goerges qui partage ces eaux. Un collectif citoyen s'est emparé du dossier.
La situation dure depuis 18 ans dans la ville d'Oiapoque. Cette décharge municipale qui n'est pas aux normes constitue une véritable catastrophe sanitaire. La mise au grand jour des nuisances provoquées par ce stockage sauvage de déchets n'est pourtant pas nouvelle. Une action en justice avait déjà été lancée au civil par des citoyens ce qui avait conduit la justice brésilienne, en 2004, à condamner l'état fédéral de l'Amapa ainsi que la municipalité oiapoquoise.
Cette décision de justice interdit de continuer le stockage de déchets. Elle interdit aussi l'enfouissement des ordures et elle exhorte à réhabiliter la zone dégradée.
Normalement, depuis 2010, il n'y a plus de recours possible, la condamnation a été actée définitivement.
 

Un mouvement citoyen actif qui presse les deux municipalités

Ce procès intenté par le collectif citoyen a été déterré en 2014 par les Frères de la  frontière. Un mouvement que l’on retrouve tant à Saint-Georges de l’Oyapock qu’à Oiapoque. Ensemble, ces entités mènent la vie dure aux maires des villes des deux rives afin de les contraindre à résoudre le cas de cette décharge toxique.
La mairesse d'Oiapoque, Maria Orlanda a pris le dossier à bras le corps. Sa proposition, à court terme, serait de mener un projet de traitement de déchets conjointement avec la France.
Georges Elfort, le maire de Saint-Georges souhaiterait, dans un premier temps, qu'il y ait une concertation élargie pour mieux sérier la problématique avant d'engager un dossier de traitement des déchets qui devra suivre les règles européennes.