En cas de catastrophe aérienne grave, la tour de contrôle de l'aéroport Félix Eboué est l'un des trois sites sur le territoire français à bénéficier d'une salle dédiée à la mise en oeuvre d'un dispositif d'urgence. Explications et reportage de Clotilde Séraphins et Franck Fernandes.
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Un centre d'alerte inédit
Positionné au pied de l'ancienne tour de contrôle de l'aéroport, le centre de recherche-sauvetage-coordination (CRSC), n'est utilisé qu'en cas d'incident aérien majeur. Cette salle d'urgence dispose des mêmes moyens techniques que la tour de contrôle, 30 mètres plus haut.
Michel Areno, Chef du centre de contrôle aérien de Cayenne, explique que cet outil constitue l'un des pivots de la coordination des recherches. En cas d'accident grave, il existe de 3 niveaux d'alerte, qui, en accord avec la Préfecture, peuvent activer l'intervention des services compétents (pompiers, samu, gendarmerie...). Parmi ces moyens, on décompte les hélicoptères de la Sécurité Civile, de l'Armée et du Samu.
Des systèmes de détresse différents selon les avions ...
En 2015, 89 alertes, sans gravité, ont été lancées en Guyane. La plupart ont été déclenchées par la perte de contact avec les appareils en route vers les aérodromes de l'intérieur. Les aéronefs ne disposant pas de l'équipement nécessaire pour établir une liaison radio.
Aujourd'hui, les balises de détresse des avions permettent une localisation exacte en cas de crash. Elles envoient directement leur position géographique au Centre de Recherche de Toulouse (CRT) grâce à un GPS. Le CRT est en mesure d'identifier l'appareil auquel appartient la balise émettrice. Le Surinam peut bénéficier de ces moyens, puisque dans son découpage, l'organisation internationale de l'aviation civile a confié la responsabilité à notre pays voisin.
Le reportage de Clotilde Séraphins et Franck Fernandes