12 sites précolombiens
Sous les forêts de Saül, 12 nouveaux sites précolombiens viennent d’être découverts grâce à une cartographie par mesure laser, effectuée pour le compte du Parc amazonien de Guyane. Ces vestiges, dont il reste de vastes fossés circulaires, soulèvent de nombreuses interrogations.
« Il semblerait plus, là sur les images auxquelles on est confronté, que ce soit des systèmes de réseaux de villages certainement fortifiés ou palissadés. On a les chemins, probablement les routes aussi, les routes amérindiennes. Ce qui est intéressant, c’est qu’on en voit qui sont très rectilignes, très linéaires, et notamment qui descendent vers les points bas, vers les criques. Et ça c’est des choses assez nouvelles ».
Un réseau de villages
Un réseau de villages fortifiés construits par les Amérindiens avant le XVIe siècle. La Guyane compte désormais une centaine de sites à fossé, répertoriés par les archéologues. Ces découvertes font suite à une campagne de cartographie par Lidar des monts Galbao, proches de Saül. Une technologie utilisant un laser aéroporté.« On est dans des dimensions relativement monumentales pour ces sites, puisqu’on est autour – pour certains – de quatre hectares. Donc nous sommes vraiment sur les dimensions maximales de ce que l’on connaît en Guyane ».
« Vous avez un avion qui vole, qui fait des transects réguliers pour couvrir toute la surface avec des petits faisceaux lasers, chaque fois que le laser rencontre un objet il renvoie un signal et on connaît l’altitude de cet objet. Pour nous en fait ça permet de cartographier la biodiversité, disons les grands ensembles écosystémiques, les habitats naturels sur une grande surface sans avoir à tout sillonner à pied ».
Premiers vestiges
Les survols de la région ont eu lieu en avril dernier. Ils ont été précédés par une mission de reconnaissance au sol qui a pu repérer les premiers vestiges. Les scientifiques ont aussi découvert cette roche, aux motifs presque géométriques. « A priori, dans un premier temps, ce serait d’abord une formation géologique mais d’après le BRGM il y aurait bien quand même l’action de la main de l’homme qui aurait accentué en fait tous ces motifs ».
Autant de découvertes effectuées grâce aux fonds publics. A ce titre, toutes les données recueillies sont désormais accessibles sur demande.