Douze nouveaux sites précolombiens découverts dans le secteur de Saül

15 000 hectares viennent d’être cartographiés autour des monts Galbao, à Saül. Une initiative du Parc amazonien de Guyane qui a notamment permis de localiser 12 nouveaux sites archéologiques précolombiens. 
 
15 000 hectares viennent d’être cartographiés autour des monts Galbao, à Saül, grâce à une technologie de pointe qui utilise une mesure laser. Une initiative du Parc amazonien de Guyane qui permet d’inventorier les milieux naturels et qui a notamment permis de localiser 12 nouveaux sites archéologiques précolombiens. 


12 sites précolombiens

Sous les forêts de Saül, 12 nouveaux sites précolombiens viennent d’être découverts grâce à une cartographie par mesure laser, effectuée pour le compte du Parc amazonien de Guyane. Ces vestiges, dont il reste de vastes fossés circulaires, soulèvent de nombreuses interrogations. 
Mickaël Mestre, archéologue
 

« Il semblerait plus, là sur les images auxquelles on est confronté, que ce soit des systèmes de réseaux de villages certainement fortifiés ou palissadés. On a les chemins, probablement les routes aussi, les routes amérindiennes. Ce qui est intéressant, c’est qu’on en voit qui sont très rectilignes, très linéaires, et notamment qui descendent vers les points bas, vers les criques. Et ça c’est des choses assez nouvelles ».   

Mickaël Mestre, archéologue 


Un réseau de villages

Un réseau de villages fortifiés construits par les Amérindiens avant le XVIe siècle. La Guyane compte désormais une centaine de sites à fossé, répertoriés par les archéologues. 
 

« On est dans des dimensions relativement monumentales pour ces sites, puisqu’on est autour – pour certains – de quatre hectares. Donc nous sommes vraiment sur les dimensions maximales de ce que l’on connaît en Guyane ».   

Mickaël Mestre, archéologue 

cartographie par Lidar
Ces découvertes font suite à une campagne de cartographie par Lidar des monts Galbao, proches de Saül. Une technologie utilisant un laser aéroporté. 
 

« Vous avez un avion qui vole, qui fait des transects réguliers pour couvrir toute la surface avec des petits faisceaux lasers, chaque fois que le laser rencontre un objet il renvoie un signal et on connaît l’altitude de cet objet. Pour nous en fait ça permet de cartographier la biodiversité, disons les grands ensembles écosystémiques, les habitats naturels sur une grande surface sans avoir à tout sillonner à pied ».   

Audrey Thonel, technicienne recherche et développement (Parc amazonien de Guyane) 


Premiers vestiges

Les survols de la région ont eu lieu en avril dernier. Ils ont été précédés par une mission de reconnaissance au sol qui a pu repérer les premiers vestiges. Les scientifiques ont aussi découvert cette roche, aux motifs presque géométriques. 
 
Audrey Thonel, technicienne recherche et développement (Parc amazonien de Guyane)
 

« A priori, dans un premier temps, ce serait d’abord une formation géologique mais d’après le BRGM il y aurait bien quand même l’action de la main de l’homme qui aurait accentué en fait tous ces motifs ».   

Audrey Thonel, technicienne recherche et développement (Parc amazonien de Guyane) 


Autant de découvertes effectuées grâce aux fonds publics. A ce titre, toutes les données recueillies sont désormais accessibles sur demande. 
 
Cartographie de Saül: découverte de sites précolombiens.