Drogue : que va-t-on faire de la demi-tonne de cocaïne saisie jeudi à Dégrad-des-Cannes ?

Les saisies de drogue en Guyane sont récurrentes. Le secret le plus total entoure leur conservation. Comment sont gérées ces marchandises en Guyane ? Ou sont-elles entreposées et comment ? Sont-elles détruites ? De la saisie à la destruction, la loi est stricte. 
Les saisies de drogue en Guyane sont récurrentes. Le secret le plus total entoure leur conservation. Comment sont gérées ces marchandises en Guyane ? Ou sont-elles entreposées et comment ? Sont-elles détruites ? Autant de questions auxquelles, il est difficile de répondre. La loi est stricte.


Des analyses

594 kilos de cocaïne, c’est la plus grosse prise jamais effectuée en Guyane. Les 594 kilos de cocaïne saisis ont été placés sous scellés et font actuellement l’objet d’un échantillonnage minutieux. Une très petite quantité est prélevée pour une analyse en laboratoire. Ces échantillons sont expédiés vers des laboratoires dans l’hexagone. La finalité est de connaître le degré de pureté de la marchandise, savoir si elle a été diluée, coupée, ou traitée avec d’autres substances.


Un secret bien gardé

Les 18 sacs contenant plus de 500 kilos de cocaïne au total, saisis au port de Dégrad Des Cannes par les policiers de l’OAFST (Office Anti Stupéfiants) et les gendarmes.
L’article 706-30-1 du code de procédure pénale règlemente la traçabilité de marchandises saisies, c’est cette même traçabilité qui oblige au silence concernant le lieu où sont stockés les sacs de drogue en Guyane. Impossible de savoir si les quantités saisies seront transportées vers la Martinique. La procédure en cours l’exige. Les services des douanes de Guyane eux même sont tenus à l’écart du stockage et ne participent pas à la gestion et à la conservation de la cocaïne. C’est sur ce texte de loi que s’appuie le procureur de Martinique en charge du dossier. Il s’agit de se prémunir contre un éventuel vol de cette marchandise.
 

Des circulaires régulières

En temps normal sur des saisies moins importantes la procédure est toute aussi sensible. Le parquet de Martinique rappelle que des circulaires sont mises à jour régulièrement pour protéger les saisies de drogue et toutes les marchandises saisies dans le cadre du commerce informel. La dernière circulaire en date du 6 juin 2019 rappelle que tout doit être mis en œuvre pour que ces marchandises soient sécurisées, de la saisie à la destruction. En règle générale toute interception de drogue est détruite par le feu dans des fours à très haute température.
Le point avec Myriam Boicoulin : 

Conditionnement cocaïne

La prudence donc, est de mise, concernant la gestion de cette marchandise frauduleuse. Seule garantie : elle ne sera jamais consommée.