La problématique de la vie chère… Pourquoi les prix sont 20, 25, 40 % plus chers chez nous que dans l’hexagone ? Les hyper et supermarchés pratiqueraient-ils des marges abusives ? Eléments de réponse dans ce dossier de Véronique Bedz.
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La problématique de la vie chère… Pourquoi les prix sont 20, 25, 40 % plus chers chez nous que dans l’hexagone ? Les hyper et supermarchés pratiqueraient-ils des marges abusives ? Eléments de réponse
Un magasin marge à 30-35% du prix, pour couvrir tous ses frais, et réaliser un bénéfice décent. Le prix affiché se divise de la manière suivante : d’abord le prix d’achat au fournisseur. Pour mieux comprendre : l’exemple de gâteaux au chocolat… 94 centimes l’unité… soit 225 euros le lot de 240 paquets. Ensuite il faut ajouter le fret, l’octroi de mer, les frais de banque, les frais de port et la manutention. Toujours pour ces gâteaux, cela représente 111 euros.
Au total, le coût de revient pour le magasin est de 337 euros soit un euro 40 par paquet à son stockage en dépôt. A cela il faut ajouter la marge du magasin, qui comprend tous ses frais (les locaux, les salaires, les frais de gestion) et le bénéfice. Le prix de revient est d’un euro 40. Le prix de vente en magasin devrait donc se situer autour de deux euros – deux euros 15.
Le relevé de prix réalisé dans les deux grands supermarchés de la place indique une vente à 2 euros 49 chez l’un et deux euros 64 chez l’autre. Les grandes surfaces qui ont pignon sur rue vendent ce paquet de gâteau avec une marge supplémentaire de 34 à 49 centimes.
Pour aller plus loin un panier de 34 produits de la vie courante a été établi. Il reviendrait à 77 euros, avec une marge « classique » de 30 à 35%.
Le même panier coûte 95 euros dans une enseigne, et 96 dans l’autre. Ce qui fait une différence d’une vingtaine d’euros. La vie chère n’est donc pas due uniquement aux frais d’éloignement par rapport à la métropole.
Alors il n’y a rien d’illégal là-dedans. Une enseigne peut vendre les produits au prix qu’elle veut. Reste que le consommateur n’a pas forcément le choix. Dans l’hexagone, la concurrence accrue des grandes surfaces a fait baisser les prix.
En Guyane, il n’y a que très peu de concurrence. Les prix sont sensiblement les mêmes chez l’un ou chez l’autre. Lors de sa rencontre avec les maires ultramarins, en février, le président de la République a dit vouloir lutter contre les situations de monopole, ou quasi-monopole en outremer… reste que pour l’instant, l’appareil législatif ne permet pas d’encadrer les prix
Des gâteaux au chocolat
Un magasin marge à 30-35% du prix, pour couvrir tous ses frais, et réaliser un bénéfice décent. Le prix affiché se divise de la manière suivante : d’abord le prix d’achat au fournisseur. Pour mieux comprendre : l’exemple de gâteaux au chocolat… 94 centimes l’unité… soit 225 euros le lot de 240 paquets. Ensuite il faut ajouter le fret, l’octroi de mer, les frais de banque, les frais de port et la manutention. Toujours pour ces gâteaux, cela représente 111 euros.
Comparaison entre deux grandes surfaces
pour le même produit
Au total, le coût de revient pour le magasin est de 337 euros soit un euro 40 par paquet à son stockage en dépôt. A cela il faut ajouter la marge du magasin, qui comprend tous ses frais (les locaux, les salaires, les frais de gestion) et le bénéfice. Le prix de revient est d’un euro 40. Le prix de vente en magasin devrait donc se situer autour de deux euros – deux euros 15.Le relevé de prix réalisé dans les deux grands supermarchés de la place indique une vente à 2 euros 49 chez l’un et deux euros 64 chez l’autre. Les grandes surfaces qui ont pignon sur rue vendent ce paquet de gâteau avec une marge supplémentaire de 34 à 49 centimes.
Le panier de la ménagère
Pour aller plus loin un panier de 34 produits de la vie courante a été établi. Il reviendrait à 77 euros, avec une marge « classique » de 30 à 35%.Le même panier coûte 95 euros dans une enseigne, et 96 dans l’autre. Ce qui fait une différence d’une vingtaine d’euros. La vie chère n’est donc pas due uniquement aux frais d’éloignement par rapport à la métropole.
Alors il n’y a rien d’illégal là-dedans. Une enseigne peut vendre les produits au prix qu’elle veut. Reste que le consommateur n’a pas forcément le choix. Dans l’hexagone, la concurrence accrue des grandes surfaces a fait baisser les prix.