L’IEDOM a présenté ce jeudi matin une note sur la situation économique sur longue durée de la Guyane, « un territoire de défis », où la croissance du PIB est insuffisante pour faire face à l’économie
•
A première vue, l’économie guyanaise est dynamique. Une croissance moyenne d’1,6 % par an depuis cinq ans mais une plongée du PIB l’an dernier à moins 2 % en raison du mouvement social. Et surtout, une croissance qui ne suffit pas à faire face au boom démographique ce qu'explique Yann Caron, le directeur de l'IEDOM :
Stimuler la croissance, c’était l’un des effets attendus du plan d’urgence acté dans l’accord de Guyane l’an dernier. Plus d’un milliard d’euros sur le papier qui n'ont pas encore été injectés. Pour Yann Caron, le directeur de l'IEDOM, il faut un peu de temps pour disposer du foncier nécessaire pour faire les plans, engager les travaux. Ce qui pour les entreprises peut signifier des carnets de commandes remplis mais dont les effets ne se feront sentir que dans la seconde moitié de l'année 2019.
L’IEDOM évoque aussi la nécessité d’un rattrapage des retards en infrastructures de la Guyane. Un besoin estimé à 3 milliards d’euros de 2013 à 2025 dans un rapport du conseil général du développement durable publié il y a cinq ans. Autre potentiel de croissance : des ressources naturelles abondantes mais peu valorisées jusqu’à présent.
David Fardel, responsable du service des études économiques et du suivi des établissements de crédit à l’IDEOM Guyane :
En 20 ans, les importations ont quasiment triplé en Guyane, augmentant bien plus vite que la population.En revanche, les exportations stagnent,une dépendance vis-à-vis de l’extérieur qui s’accentue, signe du profond déséquilibre de l’économie guyanaise.
"On double la population tous les 20 ans, il y a donc un véritable risque de déconnexion voire d'appauvrissement du PIB par habitant si la croissance économique n'est pas plus forte. C'est donc un véritable enjeu que de stimuler cette croissance."
Stimuler la croissance, c’était l’un des effets attendus du plan d’urgence acté dans l’accord de Guyane l’an dernier. Plus d’un milliard d’euros sur le papier qui n'ont pas encore été injectés. Pour Yann Caron, le directeur de l'IEDOM, il faut un peu de temps pour disposer du foncier nécessaire pour faire les plans, engager les travaux. Ce qui pour les entreprises peut signifier des carnets de commandes remplis mais dont les effets ne se feront sentir que dans la seconde moitié de l'année 2019.
L’IEDOM évoque aussi la nécessité d’un rattrapage des retards en infrastructures de la Guyane. Un besoin estimé à 3 milliards d’euros de 2013 à 2025 dans un rapport du conseil général du développement durable publié il y a cinq ans. Autre potentiel de croissance : des ressources naturelles abondantes mais peu valorisées jusqu’à présent.
David Fardel, responsable du service des études économiques et du suivi des établissements de crédit à l’IDEOM Guyane :
"Sur 10 ans on constate que la production stagne tant sur le secteur forestier que de la pêche que de l'exploitation minière. C'est autant d'emplois qui auraient pu être créés dans ces secteurs... On ne répond pas localement à des besoins locaux, on est obligé d'importer."
En 20 ans, les importations ont quasiment triplé en Guyane, augmentant bien plus vite que la population.En revanche, les exportations stagnent,une dépendance vis-à-vis de l’extérieur qui s’accentue, signe du profond déséquilibre de l’économie guyanaise.