Education : retour à la normale à l'école de Monfina sur le Haut-Maroni

Le 2 septembre, le jour de la rentrée, 7 professeurs manquaient à l’appel à Monfina. Les parents du village ont alors décidé de bloquer l’accès à l’école en attendant une solution du rectorat. Six membres d’une même brigade ont fait le choix d’enseigner sur le fleuve.
 
Le 2 septembre, le jour de la rentrée, 7 professeurs manquaient à l’appel à Monfina. Les parents du village ont alors décidé de bloquer l’accès à l’école en attendant une solution du rectorat. L’académie de Guyane a puisé dans son vivier de professeurs remplaçants. Six membres d’une même brigade ont fait rapidement le choix d’enseigner sur le fleuve.


Une situation inédite 

Si aujourd’hui à Monfina, la vie scolaire a repris un cours presque normal, on était loin du compte lors de la rentrée, en septembre. Six professeurs contractualisés n’ont pas souhaité occuper leur poste. La vie sur le fleuve effraye toujours. La situation n’est pas nouvelle et semblable à ce que connaissent beaucoup d’écoles du fleuve Maroni, elle a atteint cette année une ampleur inédite.
Daryl Alvrade directeur de l’école de Monfina :

 « Il faut les trouver, les recruter, les former car majoritairement ce sont des gens qui n’ont pas enseigné auparavant. Chaque année on a toujours un manque… Ça demande aussi une phase assez difficile, personnelle… Chaque année on a notre lot de difficultés. »

 

La situation de trop pour les parents

Pour les parents d’élèves, la rentrée cette année a été la goutte d’eau. Le 7 septembre, ils décident de bloquer les entrées de l’école.
Crida Galimo représentante des parents d’élèves :

« On n’avait pas assez de professeur. Il en manquait six au moins. Les parents ont décidé de bloquer l’école. »

 

Une solution le 16 septembre

Et c’est avec quatre professeurs que les cours ont débuté, tant bien que mal… début septembre. La solution a été d’envoyer six membres de la brigade formation continue. Réponse efficace… mais temporaire jusqu’à la venue des vacances de la Toussaint. Tout s’est réglé le 16 septembre, au rectorat.
Diane Zarkout  inspectrice de l’éducation nationale adjointe en charge de la brigade :

« Et pour que ces professeurs remplaçants ne viennent pas à manquer dans leur commune d’attache, les effectifs ont été modifiés. Nous avons donc mobilisé des volontaires. On a grossi le corps de cette brigade. On arrive à mobiliser les formateurs ».



Pour se rendre à Monfina, les six enseignants ont accepté de changer leurs plans d’une année scolaire qui débute à peine. Tous les professeurs sont désormais présents et la vie scolaire a repris depuis fin septembre un cours presque normal à Monfina. Presque… car en ce mois d’octobre, 50 enfants manquent à l’appel, faute de titre de transport.