Le sud du Pérou pleure ses morts et réclame le départ de la présidente Dina Boluarte. Elle est accusée par les opposants d'avoir tourné le dos à Pedro Castillo, l'ancien président de gauche qui a été arrêté et incarcéré après avoir été accusé par la droite d'avoir tenté d'exercer un coup de force sur le parlement. Depuis plus d'un mois les émeutes et la répression donnent lieu à des scènes de chaos. Des événements suivis de près en Guyane. En décembre, Marleni Perez Delgado avait tenté le voyage depuis la Guyane mais les manifestations l'ont empêchées de rejoindre sa famille :
" A chaque fois c'est pire. Ce sont les mêmes personnes, le système, il n'y a pas d'évolution depuis que je suis partie "
Installé en Guyane depuis près de 20 ans pour des raisons politiques, Andi Manrique et aussi très inquiet pour ses parents :
"Il y a la corruption partout.Tous veulent avoir le pouvoir du pays, on attend un nouveau président qui soit capable de diriger le pays, c'est ça la solution"
Le peuple pas entendu
Dina Boluarte au pouvoir depuis le 7 décembre est visée par une enquête pour génocide, homicides qualifiés et blessures graves commis durant les manifestations.
"Il faut aussi entendre la demande d'un peuple pour de nouvelles élections, la dissolution du Congrès, une assemblée constituante. Il faut entendre la clameur du peuple dans les manifestation. A un moment, les politiciens doivent entendre ces clameurs... Continuer à avoir quelqu'un au pouvoir qui viole les droits humains cela n'est pas concevable. Et cela va continuer dans cette fracture s'il n'y a pas une écoute...".
Lisbeth Bedegral
Les manifestions ont commencé en décembre 2022 et se poursuivent et 50 personnes ont déjà perdu la vie.