Une entreprise guyanaise de lampadaires solaires exporte au Brésil

Dans l'atelier de construction de l'entreprise Solamaz
Une dizaine d’entreprises guyanaises ont été repérées par la CCI pour leur capacité à exporter vers le Brésil notamment vers l’état le plus proche, l’Amapa. Parmi ses entreprises, Solamaz est l’une des plus avancées dans ce projet, elle a même déjà débuté ses exportations de lampadaires solaires.
Une dizaine d’entreprises guyanaises ont été repérées par la CCI pour leur capacité à exporter vers le Brésil, et notamment vers l’état le plus proche, l’Amapa. En novembre prochain, leurs dirigeants s’y rendront afin de rencontrer leurs homologues brésiliens. Parmi ses entreprises, Solamaz  - à Dégrad-des-Cannes - est l’une des plus avancées dans ce projet, elle a même déjà débuté ses exportations de lampadaires solaires. Son fondateur espère développer ce marché prometteur.
Les lampadaires solaires de Solamaz sont installés un peu partout dans le monde. Une prouesse pour cette petite entreprise guyanaise créée en 2013, par un ancien ingénieur agronome du Cirad, Philippe Byron :

...On a commencé à exporter sur le Surinam et nous avons passé un contrat avec les Nations Unies qui nous a permis de vendre des lampadaires au Soudan et aussi en Afghanistan... cela nous a poussé à aller chercher des marchés proches de chez nous pour essayer de se développer...


Devenir un exporteur régulier dans l'état de l'Amapa

Les Nations-Unies avaient besoin d’éclairer des camps de réfugiés, il fallait donc fournir des solutions d’éclairage autonomes dans des zones où les réseaux électriques n’existent pas, ou n’existent plus à cause des conflits armés. Or Solamaz produit des lampadaires solaires adaptés aux sites isolés en Guyane. L’entreprise vise aujourd’hui le marché brésilien.
Une première exportation de deux palettes de modules solaires a été effectuée le mois dernier dans le nord du Brésil, via le pont de Saint-Georges. Une région que Philippe Byron connaît plutôt bien. L’idée est de fournir le nord du Brésil, car la plupart des marchandises provenant d’Europe ou d’Asie arrivent d’abord dans le sud du pays. La position géographique des entreprises guyanaises serait donc ici un atout. D’autant plus que les sociétés peuvent normalement bénéficier d’exonérations de taxes à Macapa, la capitale de l'Amapa et Santana, port fluvial sur l'Amazone . L'entrepreneur négocie actuellement avec la recette fédérale brésilienne pour permettre l'acheminement de la marchandise par la route  
Des négociations qui se poursuivront encore au cours des prochains mois, et qui pourront peut-être bénéficier à de nombreuses sociétés en Guyane.
Solamaz, entreprise guyanaise vient de commencer à exporter au Brésil des lampadaires solaires qu'elle fabrique