Le plus anormal dans ce dossier, explique-t-elle, c’est que la démonstration de l’incohérence et de l’opacité de la règle de calcul des prix, fournie et appliquée par la SARA (le pétrolier qui détient le monopole pour la Guyane) a été faite à plusieurs reprises ces dernières années.
Joëlle Prévot-Madère, présidente de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CGPME) :
Du côté des associations de consommateurs on a qu’une crainte : c’est que cela continu dans le département à l’essence la plus chère de France, et qui est le plus pauvre de France après Mayotte."Ce que nous demandons, c'est qu'il soit appliqué soit la formule qui avait été mise en place par madame Anne Bolliet qui était venue à la demande de Bercy pour vérifier ce que nous mettions en avant, à savoir une formule qui n'était plus valable, qui n'était pas légale. Ou bien une formule qui a été proposée par un consultant qui avait été engagé par la collectivité territoriale et qui avait démontré qu'en faisant venir des produits directement d'Europe sans passer par la SARA, le prix de vente serait beaucoup moindre".
Xiomara Stéphenson, secrétaire-adjointe de Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV)
"Lorqu'on fait notre budget à l'année, c'est vrai qu'on va le sentir. Pour notre budget, nos déplacements, pour ne serait-ce qu'une petite sortie détente - on va à Sinnamary avec la famille - euh oui, je pense que les ménages vont réfléchir un peu plus à leurs déplacements si ça dure".
Opacité, calculs abscons… Tout milite pour une révision du calcul des prix des carburants, mais le coup de gueule du président de la CTG ne suffira pas.
Le reportage de Guyane La 1ère :