Depuis plus de 10 ans le projet d’exploiter le pétrole dans le bassin de Foz do Amazonas suscite de nombreuses oppositions au Brésil. En effet, ce bassin est situé dans la marge équatoriale entre les états de l’Amapa et du Para dans une zone où la biodiversité est exceptionnelle. Après l’abandon de plusieurs producteurs de pétrole dont le producteur français Total Energies face à une levée de boucliers, la compagnie nationale brésilienne nationale est restée seule en lice. Elle compte bien augmenter sa production de pétrole si les forages tests aboutissent. Sur son plan 2023-2027, elle a prévu 16 puits d’exploration.
Une première demande de licence environnementale a été rejetée au mois de mai, les études d’impact sur le respect de la biodiversité de la zone délimitée à 600 km de l’embouchure de l’Amazone étant jugées insuffisantes. La société pétrolière a donc fourni un nouveau dossier qui a été jugé acceptable, cette fois-ci, le ministère de l’Energie garantissant même l’expertise de la société en matière de sécurité opérationnelle, autrement dit, en cas de marée noire.
Les autorités amapaenses sur des charbons ardents
Cette annonce intervenue le 29 septembre a été très bien accueillie par les autorités politiques de Macapa informe le site Seles Nafes. Elle sonne comme un signe avant-coureur pour l’accord d’une autre autorisation d’explorer dans la partie qui concerne directement l’Amapa. Les élus attendent beaucoup de ces recherches qui pourraient mettre en évidence une importante réserve de pétrole. Ils s’étaient mobilisés auprès de la population à Oiapoque le 19 mai pour expliquer leurs attentes concernant ce projet qui permettrait un décollage économique de l’état de l’Amapa.
L’espoir est d’autant plus fort que le pays voisin, avec un profil géologique similaire, le Guyana et la société américaine Exon Mobil ont commencé avec succès à explorer cet important gisement du pré-sel.