Contrôle sur le fleuve Oyapock : le consul général du Brésil à Cayenne dément toute brutalité policière

Le consul général du Brésil à Cayenne, Luis Guilherme Parga Cintra, devant le consulat le 18 juin

Dans un courrier adressé à Guyane la 1ère, le consul général du Brésil, Luis Guilherme Parga Cintra, après la diffusion de notre reportage du 18 juin, apporte des éclaircissements sur le contrôle effectué le 14 juin sur l'Oyapock par la police brésilienne. Un contrôle opéré normalement précise-t-il

Le 14 juin dernier, une pirogue venant de Ouanary avec 7 passagers guyanais, tous d'une même famille, est contrôlée sur l'Oyapock par la police brésilienne.

Le contrôle sur la rive brésilienne

Un fusil est saisi par la police, le couple propriétaire n'avait pas les documents concernant l'arme en sa possession.
Les passagers ont été choqués par la manière dont ils ont été contrôlés. Pour dénoncer une procédure qu'ils jugent brutale à leur égard, ils ont fait circuler, sur les réseaux sociaux, des vidéos montrant des images de l'interrogatoire mené par les militaires.
Arrivé à Cayenne, le couple porte plainte contre la BOPE, la police militaire brésilienne, pour dénoncer des méthodes brutales et la saisie arbitraire, selon lui, du fusil.
Le 18 juin, Trop Violans et les plaignants se sont rendus au consulat du Brésil pour interpeller le consul général, Luis Guilherme Parga Cintra et lui demander des explications.

Le consul du Brésil devant les membres de Trop Violans le 18 juin


Ce dernier les a reçus mais, n'a pu, apprenant les faits sur le moment, apporter des explications complètes :

 

Un contrôle mené selon les règles et l'arme restituée

Ce 22 juin, le consul général a adressé un courrier à la Direction de Guyane la 1ère apportant des éclaircissements sur le contrôle du 14 juin :

"Concernant le contrôle effectué par les autorités brésiliennes sur la rive brésilienne du fleuve Oyapock, je voudrais préciser qu'il s'agissait d'une opération inter-agences sous le commandement de l'armée brésilienne. D'après les informations et enregistrements dont nous avons pu disposer, il n'y a eu à l'abordage, aucune brutalité, abus ou mauvaise foi lors du dudit contrôle et, s'agissant de l'arme à feu, elle a été récupérée par les autorités brésiliennes car son propriétaire n'était pas en possession des documents requis par la police brésilienne pour justifier le port d'arme."

Ajoutant pour conclure :

"Aussi, j'attire l'attention sur le fait que dans la matinée du 18 juin, sans aucun rapport avec l'action du collectif Trop Violans 973, l'arme à feu en question avait déjà fait l'objet d'une restitution au Centre de Coopération Policière (CCP) de Saint-Georges de l'Oyapock."