La vente du manioc fait un bond spectaculaire dans les marchés agricoles en Amapa

Racines de manioc et manioc transformé en semoule
Plus que jamais le fameux tubercule manioc demeure un produit phare de l’alimentation de base de la population en Amapa. Les résultats des ventes lors des marchés ruraux des 5 premiers mois de l’année le démontrent. Par rapport à 2023, la vente de la racine a augmenté de 777,11%. Une augmentation record indique le secrétariat d’état du développement rural.

La crise phytosanitaire du manioc semble s’éloigner en Amapa. L’évolution des ventes sur les étals des marchés confirme ce fait comme indiqué dans la presse amapaense.

Le manioc dans tous ses états

Le manioc est consommé sous diverses formes. Tout d’abord la racine est mangée nature donc en morceaux cuits à l’eau ou frits  mais est surtout transformée en farines diverses. Les plus connues de ces transformations étant « la farofa »,  une sorte de semoule fine, ou encore la  « gome » une farine très fine et fluide pour réaliser des galettes et bien sûr en grains de tapioca pour des crèmes.
Cette année, plus que les farines, le manioc pelé s’est davantage vendu ces 5 derniers mois générant un rapport de 575 000 réais. Une somme qui dépasse celle de de la farine qui atteint 294 000 réais pour 120 tonnes écoulées.

Ce rapport réalisé par le Secrétariat d’état du développement rural montre une évolution dans la commercialisation des produits agricoles. Le manioc sous toutes ses formes restant dans le trio de tête avec la banane, le concombre et la noix de coco.

Le manioc est la racine la plus cultivée au monde particulièrement en Afrique. Ce tubercule regorge de nutriments dont des glucides essentiels aux personnes qui se dépensent beaucoup.
Sa transformation est multiple et assure des profits intéressants aux populations agricoles.
Une récente étude du Cirad (Centre de Coopération internationale en Recherches Agronomiques pour le Développement) préconise : « Les plantes à racines et tubercules jouent un rôle majeur pour la sécurité alimentaire des populations les plus pauvres, surtout en Afrique, où elles sont très appréciées. Dans un contexte de rapide croissance démographique et de dépendance grandissante vis-à-vis des céréales importées, la recherche doit accompagner le développement des cultures de racines et tubercules et de leurs marchés, surtout pour l’alimentation des villes.»

Lire ici : Vers une culture durable des racines et tubercules [2023-2033]