La municipalité d'Oiapoque affronte une nouvelle épidémie. Dans le bourg isolé de Vilha Velha, sur les rives du fleuve Cassiporé, à l'intérieur des terres de la commune d'Oiapoque, la dengue, le zika et le chikungunya ont frappé la population d'environ 2500 habitants. Des descendants de Quilombos, esclaves africains en fuite.
Au cours du mois d'août, plusieurs habitants ont présenté des maux de tête, des courbatures, de la fièvre et des saignements des gencives. Rapidement alertées, les autorités sanitaires de l'Amapá ont réagi. Des équipes de soignants, de cliniciens et de chercheurs se sont rendues sur place dés le 17 août.
Quarante-sept échantillons ont été prélevés sur des personnes présentant des symptômes, les 17 et les 18 août. Parmi ces échantillons, 10 se sont révélés positifs au chikungunya, 8 au Zika et 1 à la dengue.
Une région sous surveillance, une situation sous contrôle
Dimanche 29 août, les équipes de soignants sont revenues dans ce village agricole et elles y restent au moins 7 jours.
Les soignants visitent 100% des foyers de la localité, ils collectent du matériel pour les examens, ils réalisent des enquêtes épistémologiques et entomologiques. Ils étudient les eaux contaminées par les métaux lourds.
Les agents des équipes sanitaires vaccinent aussi la population contre la rougeole, la grippe et la covid-19.
"Nous devons garder la situation sous contrôle dans la région. Depuis l'arrivée des agents, aucun nouveau cas n'a été signalé et tous les tests seront effectués".
Les actions se poursuivent avec le contrôle de l'eau consommée par la population, la distribution d'hypochlorite, des conseils sur l'utilisation des répulsifs, principalement pour les femmes enceintes et les personnes âgées, et des conseils sur la collecte d'eau alternative pour la population locale.