La centrale électrique biomasse de Saint-Georges de l’Oyapock inaugurée

Barbara Pompili a dû ce matin réviser son programme. En raison d’une météo défavorable, la ministre de la Transition Ecologique qui poursuit sa visite en Guyane, n’a pu se rendre, en hélicoptère à Saint-Georges de l’Oyapock pour l’inauguration de l’usine biomasse Abiodis. Le sous-préfet des communes de l’intérieur Guillaume Brault l’a remplacée auprès du maire de Saint-Georges, Georges Elfort.

Un mix énergétique adossé à 3 dispositifs à Saint-Georges

La commune de Saint-Georges n’est pas connectée au réseau électique principal du littoral et dispose d’un dispositif  autonome. Un système électrique qui est, pour quelque temps encore, un mix énergétique basé sur 3 dispositifs :

Une centrale électrique, équipée de 4 groupes électrogènes alimentés au diesel. Cette dernière est vouée à disparaitre au plus tard en 2028 dans le cadre du processus de transition écologique. 

Le deuxième dispositif est la centrale hydroélectrique au fil de l’eau implantée au Saut Maripa. Actuellement, elle est l’outil principal du système électrique de la commune. Sa puissance d’un mégawatt a récemment fait l’objet d’importants travaux de réhabilitation.

Enfin, le 3ème équipement est la toute nouvelle centrale biomasse d’une puissance de 3 mégawatts.

Ce nouvel outil complète l’offre énergétique et devra répondre à une demande croissante dans la commune. Des équipements énergivores tels que le pont sur l’Oyapock, la scierie, la centrale biomasse elle-même, la future cité scolaire accompagnée de nouveaux logements ou encore de nouvelles infrastructures sportives.

L’usine électrique biomasse, un équipement adaptée à la Guyane

On peut se poser la question de savoir si l’énergie renouvelable basée sur la combustion de matières végétales comme les déchets d’exploitations forestières ou de l’industrie du bois est adaptée ? Oui répond Ingrid Hermiteau, la directrice de l’Ademe, l’agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie, la biomasse est parfaitement adaptée à la Guyane où il existe  maintenant 4 centrales biomasse :

… En Guyane, il y a des ressources disponibles sous la forme de grandes quantités de résidus de bois non valorisés de l’exploitation forestière, les déchets de friches agricoles ou urbaines ou les bois noyés de la retenue de Petit Saut…

Davy Rimane, du syndicat UTG éclairage se prononce pour le principe de la biomasse avec cependant quelques réserves :

... logiquement oui, il n’y a pas de problème mais doit-on se reposer que sur la biomasse, la réponse est non. A Saint-Georges, aucune des deux centrales vertes n’est suffisante en cas de panne et la commune ne peut plus être isolée énergétiquement…