Laurent Yawalou, maire de Camopi, au Ministère des Outremer

Le ministère des Outre-mer est situé 27 rue Oudinot, à Paris.
Après avoir adressé un courrier au président de la République, le maire de Camopi, Laurent Yawalou, s'est rendu au Ministère des Outre-mer ce 24 novembre 2022. L'objet de sa venue : se faire entendre et demander une dotation exceptionnelle pour sa commune, qui "est très en retard".

Le 1er novembre denier, via un courrier, le maire de Camopi interpellait le président de la République. Ce 24 novembre, Laurent Yawalou s'est rendu au Ministère des Outre-mer, situé au 27 rue Oudinot, à Paris. Il y a rencontré Jean-François Carence, ministre délégué chargé des Outre-mer.

L'élu souhaite faire part des difficultés rencontrées par les habitants de sa commune, située dans l'Est de la Guyane. Il fait, à cette occasion, une demande de dotation exceptionnelle. Il estime que sa venue serait utile pour sa commune uniquement s'il revient avec cette enveloppe.

Pour moi, il est important que [le Président de la République] sache où est Camopi, dans quelle situation sociale se trouve la commune en ce moment. C'est-à-dire : un taux de suicide plus élevé, l'absence totale d'accès aux droits fondamentaux. La population n'a pas accès à l'eau potable, n'a pas accès à l'électricité, mais aussi la pollution des criques où la population pêche et chasse de la nourriture.

Laurent YAWALOU, maire de Camopi

- Mayouri Info du 24/11/2022

"Il faut faire de Camopi une ville amazonienne"

L'élu évoque aussi le coût de la vie, excessif dans la commune de Camopi. "J'ai l'impression qu'en Guyane, personne ne nous écoute", confie Laurent Yawalou. Il ajoute : "moi, ce que je tente de faire, c'est de discuter en face à face avec le ministre et lui faire part, de vive voix, de la situation de Camopi."

En ce qui concerne sa demande de dotation, le maire explique que "Camopi est un territoire très en retard" et qu'il faut "mettre un minimum de moyen pour que la commune soit, demain, à la hauteur de ce que la population attend". Il conclut : "il faut faire de Camopi une ville amazonienne, et pour cela, il nous faut de l'argent".