Oiapoque : Deux infirmières et un médecin français recherchés pour non-respect des règles sanitaires

Débarcadère de Saint-Georges de l'Oyapock
Dimanche, des personnels soignants français auraient traversé le fleuve Oyapock afin de participer à une fête à Vila Vitoria. Ils sont recherchés par la Police Civile d’Oiapoque. Une enquête a été ouverte.

3 personnels soignants recherchés pour avoir passé la frontière brésilienne fermée :


Dimanche 5 juillet, deux infirmières et un médecin français auraient franchi la frontière afin de se rendre à une fête en compagnie de Brésiliens, dans un restaurant de Vila Vitória, situé sur l'autre rive du fleuve, face à Saint-Georges.

Ils sont accusés d’avoir participé à une réunion sans porter de masques de protection, ils doivent répondre du délit d'infraction aux mesures préventives de santé publique devant la justice brésilienne. Une enquête a été ouverte au Brésil.
 

"Ils ont franchi la frontière de manière clandestine. Nous nous sommes rendus au restaurant mais les trois individus ont réussi à s’échapper »

Charles Corrêa, délégué de la Police Civile d’Oiapoque,


Les trois individus n'ont pas encore été officiellement identifiées par la police brésilienne. Seul élément, ils travailleraient tous les trois à l'hôpital de Saint Georges.

Selon Charles Corrêa, ils auraient été condamnés à une amende par la police française dès leur retour en Guyane. Information non confirmée par les autorités françaises.

Mardi, Charles Corrêa a envoyé un courrier au Centre de coopération policière Brésil-France, qui se trouve à Saint-Georges. Il demande des informations sur les trois professionnels.
 

« Nous pensons que leur conduite est extrêmement grave car il s’agit de professionnels de santé français qui travaillent directement dans la lutte contre la Covid-19 sur le territoire français. Ils devraient avoir une conduite exemplaire en ce qui concerne la prévention contre la propagation du coronavirus »,

Charles Corrêa, délégué de la Police Civile d’Oiapoque,


Côté police aux frontières de Saint-Georges, aucune enquête n'est actuellement ouverte. Aucun élément n'a été transmis. La demande d'information brésilienne doit tout d'abord suivre le protocole de coopération judiciaire internationale. Côté employeur, le Centre de Santé de Saint-Georges dépend du Centre Hospitalier de Cayene. Contacté par nos soins, ce dernier, s'est engagé à apporter des précisions sur cette affaire délicate dans la journée.