Ce 17 mai, Oiapoque la ville frontière de l'Amapa a accueilli du renfort en personnel de santé et des médicaments pour gérer la crise Covid-19 qui frappe durement la population. Ils sont arrivés par avion. Et depuis début mai, plusieurs bouteilles d'oxygène ont été envoyées par l'ARS Guyane.
Alors que le 12 mai dernier, la mairie d'Oiapoque sollicitait par courrier le préfet de Guyane dans le cadre de la coopération régionale pour de l'aide médicale :
Un renfort attendu depuis longtemps par la municipalité et les habitants qui doivent faire face aux urgences sanitaires de la crise avec très peu de moyens. Maintes fois ils ont déclarés avoir été abandonnés par les autorités fédérales.
Mais ces dernières ont avoué leur impuissance a jugulé la crise du coronavirus et le nombre d'infections continue de progresser. Ce 18 mai, il y avait 4 023 cas confirmés en Amapa et 127 décès.
A Oiapoque, le nombre de personnes positives atteint 77 et on recense 213 cas suspects au Covid-19. Une jeune femme amérindienne est décédée au mois d'avril et deux autres personnes ces derniers jours.
Dans son bulletin épidémiologique du 18 mai, l'Agence régionale de santé de Guyane détaille les moyens qui ont été mis pour aider la ville d'Oiapoque dans le cadre notamment de la coopération sanitaire et en réponse aux demandes d'aide :
Après deux lots d’oxygène médical fournis avec l’appui de l’hôpital de Cayenne, le 4 mai (8 bouteilles de 5 litres) et le 13 mai (4 bouteilles de 5 litres), la solidarité transfrontalière avec Oiapoque, dans le cadre de la crise de Covid-19, se poursuit en réponse aux sollicitations et en fonction des possibilités en Guyane. Pour ménager le stock de l’hôpital de Cayenne et pour apporter plus d’autonomie, il avait été proposé jeudi soir au secrétariat d’Etat à la Santé de l’Amapá et à la Superintendance en vigilance et santé d’Amapá de leur faciliter l’accès au producteur et aux transporteurs d’oxygène de Guyane. Pour des raisons de règles et de délais de marchés publics brésiliens, cette première tentative n’a pas été possible vendredi matin.
L’ARS a donc financé et organisé la mise à disposition de bouteilles pour l’hôpital d’Oiapoque, vendredi. Avec 20 bouteilles de 15 litres fournies vendredi soir, l’autonomie en oxygénation de l’hôpital d’Oiapoque a été augmenté de quelques jours pour deux à trois patients, le temps de la livraison de Macapá. Merci aux acteurs privés (Air Liquide, TSO-SGTL) qui ont permis cette opération en moins de trente-six heures, des premiers contacts jeudi au chargement vendredi matin à Kourou et au transfert au pont binational vendredi en fin d’après-midi ; et aux acteurs publics pour passer sans encombre le barrage de Régina et la frontière de l’Oyapock. La coopération en santé avec les autorités brésiliennes d’Amapa continue pour aider, avec le secteur public et privé en santé de la Guyane et pour contenir l’épidémie à Oiapoque alors que les populations et le système de santé de l’Amapá sont soumis à rude épreuve avec la crise de Covid-19.
Pour éviter un engorgement de l’hôpital, la municipalité s’appuie sur son propre réseau de structures de prévention et de santé composé notamment de deux postes de santé et 5 Unités basiques de santé réparties sur son vaste territoire, près d’un quart du territoire guyanais en terme de superficie.
Elle a également développé au bourg une unité de santé baptisée sentinelle permettant d’identifier des cas suspects et de les placer en isolement dans leur foyer le temps de recevoir les résultats des tests. Des échantillons qui doivent partir pour Macapa ce qui rend difficile le suivi au plus près de la circulation du virus. Oiapoque ce sont aussi pas moins de 37 villages amérindiens qui dépendent d’un autre système de santé, celui des Districts sanitaires spéciaux amérindiens gérés au niveau national par le Secrétariat spécial pour la santé indigène. Tout un réseau de postes de santé dans les villages les plus reculés qui ne disposent cependant ni de médecins ni de moyens pour faire face seuls à l’épidémie.
Jessy Xavier
Le courrier de la mairie d'Oiapoque adressé au préfet de Guyane
ce dimanche 17 mai, une nouvelle équipe de santé en provenance de Macapa est arrivée dans la petite ville avec un stock de médicaments. Dans cet envoi, il y avait aussi des cartes d'urgence prépayées d'une valeur de 240 reais qui seront remises à 670 familles nécessiteuses pour qu'elles se procurent de la nourriture ainsi que des produits d'hygiène et de nettoyage.Un renfort attendu depuis longtemps par la municipalité et les habitants qui doivent faire face aux urgences sanitaires de la crise avec très peu de moyens. Maintes fois ils ont déclarés avoir été abandonnés par les autorités fédérales.
Mais ces dernières ont avoué leur impuissance a jugulé la crise du coronavirus et le nombre d'infections continue de progresser. Ce 18 mai, il y avait 4 023 cas confirmés en Amapa et 127 décès.
A Oiapoque, le nombre de personnes positives atteint 77 et on recense 213 cas suspects au Covid-19. Une jeune femme amérindienne est décédée au mois d'avril et deux autres personnes ces derniers jours.
Plusieurs envois de bouteilles d'oxygène par l'ARS depuis le début du mois de mai
Dans son bulletin épidémiologique du 18 mai, l'Agence régionale de santé de Guyane détaille les moyens qui ont été mis pour aider la ville d'Oiapoque dans le cadre notamment de la coopération sanitaire et en réponse aux demandes d'aide :Après deux lots d’oxygène médical fournis avec l’appui de l’hôpital de Cayenne, le 4 mai (8 bouteilles de 5 litres) et le 13 mai (4 bouteilles de 5 litres), la solidarité transfrontalière avec Oiapoque, dans le cadre de la crise de Covid-19, se poursuit en réponse aux sollicitations et en fonction des possibilités en Guyane. Pour ménager le stock de l’hôpital de Cayenne et pour apporter plus d’autonomie, il avait été proposé jeudi soir au secrétariat d’Etat à la Santé de l’Amapá et à la Superintendance en vigilance et santé d’Amapá de leur faciliter l’accès au producteur et aux transporteurs d’oxygène de Guyane. Pour des raisons de règles et de délais de marchés publics brésiliens, cette première tentative n’a pas été possible vendredi matin.
L’ARS a donc financé et organisé la mise à disposition de bouteilles pour l’hôpital d’Oiapoque, vendredi. Avec 20 bouteilles de 15 litres fournies vendredi soir, l’autonomie en oxygénation de l’hôpital d’Oiapoque a été augmenté de quelques jours pour deux à trois patients, le temps de la livraison de Macapá. Merci aux acteurs privés (Air Liquide, TSO-SGTL) qui ont permis cette opération en moins de trente-six heures, des premiers contacts jeudi au chargement vendredi matin à Kourou et au transfert au pont binational vendredi en fin d’après-midi ; et aux acteurs publics pour passer sans encombre le barrage de Régina et la frontière de l’Oyapock. La coopération en santé avec les autorités brésiliennes d’Amapa continue pour aider, avec le secteur public et privé en santé de la Guyane et pour contenir l’épidémie à Oiapoque alors que les populations et le système de santé de l’Amapá sont soumis à rude épreuve avec la crise de Covid-19.
Oiapoque regroupe sur son territoire 37 villages amérindiens
L’hôpital de la ville d’Oiapoque compte officiellement une soixantaine de professionnels de santé, des médecins aux infirmiers en passant par des aides-soignants, mais certains observateurs pointent un effectif en réalité non permanent composé en partie d’équipes tournantes basées à Macapa.Pour éviter un engorgement de l’hôpital, la municipalité s’appuie sur son propre réseau de structures de prévention et de santé composé notamment de deux postes de santé et 5 Unités basiques de santé réparties sur son vaste territoire, près d’un quart du territoire guyanais en terme de superficie.
Elle a également développé au bourg une unité de santé baptisée sentinelle permettant d’identifier des cas suspects et de les placer en isolement dans leur foyer le temps de recevoir les résultats des tests. Des échantillons qui doivent partir pour Macapa ce qui rend difficile le suivi au plus près de la circulation du virus. Oiapoque ce sont aussi pas moins de 37 villages amérindiens qui dépendent d’un autre système de santé, celui des Districts sanitaires spéciaux amérindiens gérés au niveau national par le Secrétariat spécial pour la santé indigène. Tout un réseau de postes de santé dans les villages les plus reculés qui ne disposent cependant ni de médecins ni de moyens pour faire face seuls à l’épidémie.
Jessy Xavier