Sébastien Lecornu, nouveau ministre des Outre-Mer, s’est rendu à Saint-Georges de l'Oyapock. Il s’est longuement entretenu avec les forces de sécurité intérieure, des douanes et des forces armées. Ils veillent sur la frontière avec le Brésil depuis plus de 4 mois.
Antoine DEFIVES /IL •
Comme un symbole, Sébastien Lecornu a atterri le matin du 13 juillet en hélicoptère devant le pont de l’Oyapock. Juste de l’autre côté : le Brésil, pays actuellement le plus touché par la crise sanitaire.
Ville frontalière, Saint-Georges est confinée depuis le 17 mars. Grâce à des mesures strictes et la discipline de ses habitants, aujourd’hui la ville va mieux.
"Nous avions quelques foyers qui ont été maîtrisés. Et des personnes aussi qui sont asymptomatiques et qui ont été aussi testées. Donc avec la frontière, qui est quand même très bien surveillée, nous savons qu'il y a quand même des gens qui passent. Mais ça ralenti les échanges entre les deux rives. Et à ce moment là, ça nous permet de faire un travail avec la population, de conscientiser la population que le virus continue de circuler."
Georges ELFORT, maire de Saint-Georges de l'Oyapock
Le nouveau ministre des Outre-Mers s’est longuement entretenu avec les forces de sécurité intérieure, des douanes et des armées.
Avec seulement deux pirogues de patrouille, ces équipes se coordonnent depuis quatre mois pour cadenasser le pont et le fleuve.
" Le fleuve est une donnée naturelle que l’on connaît, que l'on contrôle hors crise sanitaire, et que l'on contrôle d’autant plus en crise sanitaire. Les effectifs assurent une surveillance quotidienne et des contrôles qui ont des résultats."
Le Capitaine Corinne DISCHER, Police aux frontières de Saint-Georges
Supportant d’ordinaire le passage de plus de 200 pirogues par jour, l’Oyapock est aujourd’hui un long fleuve tranquille.
"L’Etat est présent au rendez-vous, on le voit bien sur le volet financier pour l'aide alimentaire. La frontière est tenue, elle n'a jamais été aussi bien tenue. L’enjeu, c’est de monter en puissance sur l’avenir pour garder ce niveau d’efficacité."
Sébastien LECORNU, ministre des Outre-Mer
Long de plus de 400km, le fleuve Oyapock reste le principal axe de circulation du virus dans l’Est Guyanais.