La direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publie les chiffres de la démographie des professionnels de santé pour la Guyane.
La Guyane enregistre depuis quelques années, une augmentation de médecins hospitaliers. Les chiffres sont clairs : 59 médecins salariés en 1999, 114 en 2003, 231 en 2012 et 411 au 1er janvier 2022. L’effectif s’est donc multiplié ces dix dernières années, au détriment des médecins de ville dont le nombre décline.
Au 1er janvier, la Guyane comptait 169 médecins libéraux et 36 ayant un exercice mixte. Il y a trois ans, ils étaient 183 à travailler en ville et 32 à exercer à la fois à leur compte et en tant que salariés.
Par ailleurs, la moyenne d’âge est problématique chez les libéraux, un généraliste sur quatre a plus de 65 ans et un sur cinq a entre 60 et 64 ans. Enfin, chez les médecins, il existe un tiers de femmes pour deux tiers d’hommes.
Des infirmiers en hausse
Les récents diplômés de l’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) de Guyane viennent augmenter le nombre de professionnels infirmiers : 52 élèves ont été diplômés en juillet, ils seront 90 a entamé leur dernière année à la rentrée et… 105 commencent leur formation.
Les effectifs en général augmentent tant chez les libéraux que chez les salariés des hôpitaux : 255 infirmiers libéraux en 2012, 415 (+ 63 %) de plus en 2021.
A l’hôpital, les effectifs sont passés de 975 à 1 369 sur la même période (+ 40 %). La profession compte un homme pour six femmes, et connaît le même vieillissement que les médecins, en ville : un infirmier libéral sur cinq a plus de 60 ans.
Les sages-femmes sous tension
Les sages-femmes sont en sous-effectif en Guyane, leur nombre stagne depuis 2018 : 200 sages-femmes, un peu plus de la moitié à l’hôpital (111), 40 en ville, 30 avec un exercice mixte et 19 salariées hors hôpitaux. Cependant, elles sont quand même plus nombreuses.. La barre des 50 sages-femmes a été franchie en 2005 et celle de la centaine en 2011. Onze ans plus tard, elles sont deux fois plus nombreuses. La profession est très jeune : moyenne d'âge moins de 40. Conséquence : l’extrême mobilité des jeunes diplômés.
Des professions entre stabilité et évolution
D’autres professions voient leurs effectifs stagner depuis trois à quatre ans. C’est le cas des chirurgiens-dentistes : ils étaient 85 au 1er janvier, 81, quatre ans plus tôt. Un peu moins d’un sur cinq (18) a plus de 60 ans. .
Les pharmaciens : ils étaient 148 en 2018 et 2019, 140 au 1er janvier de cette année
Le nombre de psychologues est en hausse constante. Il a doublé entre 2013 (98) et le 1er janvier de cette année (195).
Les techniciens de laboratoire sont en très forte hausse : seuls 9 étaient inscrits en 2012, 45, deux ans plus tard, 93 en 2017 et 117 cette année.