Une expulsion qui a failli tourner mal à Kourou

Les locaux de la Simko à Kourou
La période des expulsions est en cours depuis le 15 juillet dernier en Guyane. Conséquence : les bailleurs sociaux procèdent à la récupération de leur logement quand les décisions de justice ont été prononcées. Ce mercredi matin à Kourou une expulsion a failli mal tourner.
Tension ce matin au quartier de l’Anse à Kourou. Jets de bouteille..tirs  de taser... pendant quelques secondes, on a craint le pire. Mais très vite le calme est revenu. Une famille de 9 personnes était en train d'être expulsée.


Loyers impayés

Depuis 2005, la SIMKO ( société immobilière de Kourou) a entamé une procédure pour loyers impayés. Une 1ère tentative d’expulsion avait permis aux deux parties de s'entendre sur l'apurement de la dette. Mais, depuis, des éléments nouveaux sont apparus. 

Nagel Amayota membre de la famille expulsée explique :

"On reçoit une lettre le 21. On doit ramener les clés sans motif. Ma mère y va et la SIMKO déclare que nous sommes en impayés. Et puis finalement, on nous dit qu'il y a trop de jeunes et qu'on fait du trafic de drogue"


Lieu de trafic 

Le quartier de l'Anse est un lieu de rassemblement des jeunes. Plusieurs locataires ou propriétaires du voisinage se sont plaints de diverses nuisances auprès du bailleur. Suite à une enquête, la SIMKO a constaté l’aménagement d’un salon de coiffure dans le logement concerné. Un appartement qui serait aussi un point de ralliement.
Claude Cétoute membre de la famille expulsée confirme : 

"On dit que c'est un lieu de trafic. Ok, il y a un salon de coiffure. On a agrandit derrière mais il n'y a rien d'autre". 


Un nouveau logement 

Au terme de trois heures de discussion avec des représentants de la préfecture en présence d’un représentant de l’association "Trop violans", huissiers, déménageurs et forces de l’ordre se sont retirés.
En début d’après-midi la famille s’est vu proposer par la SIMKO une solution de relogement. Une chose est sûre, c'est que le calme est loin d'être revenu dans ce quartier. 
Le reportage de Guyane la 1ère :