Un conseiller municipal de Saint-Laurent du Maroni mis en examen et placé en détention provisoire dans le cadre d’une affaire de trafic de drogue

Ce 22 mars 2022, un conseiller municipal de la ville de Saint-Laurent du Maroni a été mis en examen et placé en détention provisoire. L'adjoint à la jeunesse a été interpellé au Mans (Pays de la Loire), dans le cadre d'une opération de lutte contre le trafic de drogue.

Un conseiller municipal de la ville de Saint-Laurent du Maroni au cœur d'une vaste affaire de trafic de cocaïne. Ferdinand Boisrond, l’adjoint à la jeunesse de la capitale de l'Ouest, a été mis en examen et place en détention provisoire ce 22 mars 2022. Lui et plusieurs individus ont été interpellés lors d'une opération de démantèlement d'un réseau de trafic de drogue.

11 personnes interpellées

L'intervention, effectuée dans le quartier des Sablons, au Mans, est le résultat de plusieurs mois d'enquêtePrès de 130 gendarmes ont été mobilisés pour démanteler "un clan familial" sur le secteur. Lors des perquisitions, plus de 20 000 euros en liquide ont notamment été découverts au domicile des 11 personnes interpellées. Huit d'entre elles ont été déférées, et mises en examen dont Ferdinand Boisrond.

Au cours de l'été 2021, la Section de Recherches de la Gendarmerie d'Angers a découvert l’existence d'un trafic de produits stupéfiants entre la Guyane et l'Hexagone. Le réseau serait spécialisé dans l’acheminement de cocaïne sous forme d’ovule. Selon le Procureur de la République du Mans, le point d'arrivée du trafic du trafic présumé serait le quartier des Sablons, où les interpellations ont eu lieu.

Tous les interpellées originaires de la Guyane ou du Suriname

Ce 22 mars 2022, le conseiller municipal a été présenté à un juge d’instruction, à la cité judiciaire du Mans. Sept personnes sont actuellement placés en détention provisoire, une autre est désormais sous contrôle judiciaire. Notez que, selon le communiqué de Procureur de la République, tous les individus interpellés et mis en examen sont d'origine guyanaise ou surinamaise.

Ils auraient des liens familiaux et un domicile dans la Sarthe. Certains d'entre eux sont connus de la justice. Interrogée le 21 mars par Radio Péyi, Sophie Charles, maire de la Saint-Laurent du Maroni, écarte toute implication de la municipalité. Toutefoisl’avocat de la municipalité, Patrick Lingibé, a été saisi.