Lesley Porte, directrice de l'association "L'Arbre Fromager" :
Situation encore plus difficile dans les communes isolées. Audrey est le référent violences à l’Arbre Fromager. De Maripasoula à Saint Georges, elle tente de mobiliser les acteurs et recenser les besoins."Actuellement, on a 4 femmes victimes de violences sur liste d'attente. On a déja eu des femmes qui restent dans une situation d'insécurité, avec les enfants qui sont également victimes et qui doivent vivre dans ce contexte, parfois pendant 4 mois, 6 mois. On a déja eu une femme, qui a attendu pendant 9 mois pour bénéficier d'une place, ce n'est pas acceptable."
Audrey Buguellou, référent violences à l'association "L'Arbre Fromager" :
Autre difficulté pour les associations : obtenir chaque année des financements publics et inscrire leurs actions dans la durée."Lorsque je rencontre les professionnels, clairement ils demandent plus d'assistants sociaux sur le territoire pour accompagner les femmes. Ils demandent aussi des structures d'hébergement d'urgence mais aussi temporaire pour accompagner ces femmes qui sortent de chez elles."
Lesley Porte :
L’Arbre Fromager plaide pour le développement de la formation des policiers et gendarmes à l’accueil des femmes victimes de violences, trop souvent, elles ne portent pas plainte par crainte, honte ou sentiment de culpabilité vis-à-vis de leur conjoint."Il y a une précarité qui n'est pas du tout facile pour les associations, nous et d'autres. Il faut que nous puissions stabiliser nos financements, augmenter nos postes pour pouvoir répondre aux femmes victimes de violence, dont le nombre ne cesse d'augmenter."