Festival international du film documentaire "Les Révoltés du monde" : quand le documentaire éveille les consciences...

Les Révoltés du monde
Du 26 au 28 mai se tiendra pour la première fois, le Festival international du film documentaire de Guyane « Les Révoltés du monde » au cinéma Eldorado de Cayenne. Une dizaine de films documentaires vont être projetés, dont huit en compétition. L’objectif est d’éveiller les consciences mais aussi de susciter le questionnement.

Le Festival "Les Révoltés du monde" se tiendra à Cayenne du 26 au 28 mai. Deux jours pour "s’indigner" et prendre conscience de la réalité du monde. Cette manifestation existe déjà à la Réunion et en Martinique. Elle a été initiée par l’association Protéa, une association qui œuvre pour l’éducation à l’histoire à travers le cinéma documentaire.

Dix films

Durant ses trois jours hors du temps, dix films seront projetés, dont huit en compétition. Trois prix seront décernés : prix spécial du jury, le prix jeune et le prix du public. Ce festival engagé, a sélectionné des films montrant des combats d’hommes et de femmes qui ont réussi à transformer la société. Du Chili à Haïti en passant par le Brésil et l’Afrique. Un jour, ils se sont révoltés et ont changé leur monde, révélant des inégalités et des injustices. C’est l’objectif de ces trois jours de projections, ponctués par des débats.

La programmation est large mais reste ancrée dans les valeurs défendues par le festival : des portraits de leaders se battant pour la paix et la justice ou des films écologiques pour préserver l’avenir de la planète.  

La création de cette manifestation relève d’une initiative de l’association Protéa qui l’a présentée à la CTG et à la CACL qui se sont engagées dans sa mise en place en appui à la mairie de Cayenne. Le festival a une particularité car sa ligne éditoriale est sur l’engagement, le militantisme, à travers des problématiques autour de l’écologie, la nécessité de préserver notre environnement, et également autour de personnages emblématiques qui symbolisent l’engagement. Nous avons tenu compte de l’offre disponible au sein de l’association Protéa. Nous avons voulu fixer des trajectoires telles Tony Morrison et Marcus Garvey. Le Raoul Peck aborde la lutte contre le suprématisme blanc et européen, c’est le fil conducteur des deux épisodes sur les quatre qui ont été choisi. Il y a aussi une thématique universelle autour de films sur l’écologie et l’exploitation minière, un focus sur Aretha Franklin. Nous avons voulu ouvrir ce festival sur les problématiques amérindiennes sur la déforestation et projeter Camopi One une avant-première sur la transmission intergénérationnelle. Notre ligne éditoriale c’est l’engagement, le militantisme. Le cinéma est ouvert sur le monde et a vocation d’éveiller les consciences et d’apporter des éléments de compréhension à travers des trajectoires en Guyane sur ce que nous sommes.

Jean-Pierre Aron délégué général du festival

Un programme pour tous

 Le festival propose des projections grand public, mais aussi réservé aux scolaires. Une particularité cette année : des diffusions au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly.

Il y aura des projections grand public et des projections scolaires. Nous avons voulu l’intégrer dans "le mois des Mémoires" qui se déroule au mois de mai. Pour les journées scolaires, nous avons mis en place avec le rectorat 4 films avec deux classes option cinéma des lycées Lama-Prévot et Balata. Ce jury jeune va décerner son prix. Enfin une projection en milieu carcéral se tiendra autour de deux films en présence de détenus hommes et femmes. Nous allons proposer également des débats autour de ces films avec des intervenants soigneusement choisis. La tonalité du Festival est militante. Ce festival a vocation, au delà des émotions, à éveiller les consciences et bousculer les indifférences, et pourquoi pas, à travers le puissant levier de l’émulation, suscitée par notre filmographie, à influer sur la marche de notre société..

Jean-Pierre Aron délégué général Festival

Le Festival "Les Révoltés du monde" se déroule au cinéma Eldorado à Cayenne du 26 au 28 mai. Une manifestation appelée à se pérenniser: c’est la première édition, mais les organisateurs préparent déjà la deuxième.

Le Jury 

  • Président du Jury : Hendry Moreira Suzuki (réalisateur)
  •  Marie Georges Thébia (auteure historienne)
  • Lova Jah (artiste)
  • Mireille Ho-Sack-Wa Badamie (universitaire)
  • Lucien Alexander (acteur de théâtre)
  • Catherine Lama (journaliste)
  • Yannick Théolade (universitaire)