Le 1er mai français vient en réalité des États-Unis. En effet, le 1er mai 1886, 300 000 salariés se sont mobilisés à travers tout le pays, répondant à l’appel des syndicats, pour réclamer une journée de travail de 8 heures. La date de la manifestation n’est pas choisie au hasard : il s’agit du “moving day”, ou le jour de comptabilité pour les entreprises américaines. Ce jour-là, elles sont nombreuses à être paralysées par ces mouvements de contestations. Chicago est mise à feu et à sang, avec des émeutes violentes et même l’explosion d’une bombe, faisant des dizaines de morts.
Trois ans plus tard
La France va réclamer les mêmes droits, trois ans plus tard, l’Internationale socialiste se réunit à Paris et adopte le 1er mai comme “journée internationale des travailleurs”, en 1889. L’année suivante, les manifestants arborent un triangle rouge qui symbolise leur triple revendication : 8 heures de travail, 8 heures de sommeil et 8 heures de loisirs.
Le 23 avril 1919, le Sénat ratifie la journée de 8 heures et fait du 1er mai de l'année suivante, à titre exceptionnel, une journée chômée. Depuis, le premier jour du mois de mai est resté la journée internationale des revendications salariales et des défilés des travailleurs. En 1941, Pétain décrète le 1er mai comme “Fête du Travail et de la Concorde sociale”. Et c’est le 30 avril 1947 que la mesure est reprise pour que le 1er mai devienne un jour chômé et payé.
Aujourd’hui, la Fête du Travail est un jour chômé dans la quasi-totalité des pays d’Europe, excepté dans les Pays-Bas et la Suisse. Elle est également célébrée dans de nombreux pays à travers le monde. Sur le continent nord-américain, le "Labour Day" est férié mais il a lieu le premier lundi de septembre.