Il ne reste plus qu’un jour avant la proclamation des résultats du FIFAC. Le jury présidé par Greg Germain lèvera le voile au terme de plusieurs journées de délibérations. Aujourd’hui 12 films et courts métrages sont en diffusion. Un programme entre tranches de vie et méditation.
Un festival pour entendre "les paroles"
Le FIFAC, le festival du film documentaire du bassin Amazonie Caraïbes tient toutes ses promesses. Depuis mardi, une trentaine de films ont été projetés via la plateforme wwwfestivalfifac.com. Ce samedi, le jury présidé par Greg Germain proclamera les résultats. En 2019, Douvan jou ka lévé de Gessica Généus avait reçu le premier prix et en 2020, le grand prix du festival / france télévisions du meilleur documentaire avait illustré Massacre river de Suzan Beraza.
Cette année malgé la crise sanitaire, des réalisateurs ont fait le déplacement pour défendre leurs films. C'est le cas de Arlette Pacquit venue présenter Monchoachi, la parole sauvage, pour elle "ce que nos sociétés nous apprennent c'est le sens de la parole, nous nous sommes battus pour avoir ce droit"
Des films et des tranches de vie
Ce vendredi, deux films en compétition sont diffusés sur la plate forme VOD du FIFAC. The Forgotten Boys qui suit les histoires de trois jeunes hommes réunis dans un groupe de débat en prison à Trinidad réalisé par Alexandra Warner.
Nheengatu, de José Barahona retrace le voyage, sur le haut Rio Negro, du réalisateur à la recherche du langage imposé aux Indiens par les anciens colonisateurs.
Les courts métrages
Trois courts métrages sélectionnés sont également en diffusion. Des films incitant au voyage, du Brésil à Trinidad. Little Moko, Aquela Mesma estaçao et A traditionnal familia brasileira Katu. Trois films, trois histoires poignantes.
Little Moko de Miquel Galofre revient sur la résistance d’un peuple à Trinidad lors de l’épidémie de Coronavrus, coûte que coûte, une poignée d'hommes se bat pour la préservation de sa culture après l’annulation du carnaval.
Aquela Mesma estaçao, de Luiz Lepchak est quant à lui, un film cubain original confrontant l’arrivée récente d’internet et les radioamateurs, omniprésents sur l'île.
Enfin A traditional familia brasileira Katu, de Rodrigue Séna, le portrait de douze adolescents amérindiens devenus grands.
En marge de la compétition
Les écrans parallèles présentent le très beau film Maître Contout : mémoire de la Guyane de Xavier Gayan sur la vie d’Auxence Contout. Né dans une famille modeste en 1925 en Guyane, Auxence a consacré toute sa vie à connaître et transmettre la culture créole guyanaise : langues, proverbes, danses, carnaval.
Cirqu’Amazonia de Hugo Rousselin suit un stage de cirque d’une dizaine de jours à Camopi, village amérindien Wayampi au coeur de la Guyane.
La disparition de Jonathan Millet se déroule dans le nord du Pérou, au plus profond de la jungle amazonienne, Amadeo est le dernier Taushiro. Il sait qu’il va bientôt mourir.
Des films visibles durant 24h sur la plate forme VOD du FIFAC. Dans quelques heures, seront connus les résultats. Une cérémonie à voir en direct sur les écrans de Guyane la 1ère à partir de 20h05 le samedi 16 octobre.